Pratiquer » Commander ses trains 76 ▶ numérique n’est que légèrement plus simple que celui d’un tout analogique, et que le prix d’un tel équipement est nettement plus important. Les centrales de haut de gamme comprennent un écran qui offre en général une bonne ergonomie, en permettant par exemple l’affichage du plan du réseau (TCO) Après avoir dessiné le TCO du réseau sur l’écran, on paramètre les aiguilles et autres signaux que l’on associera au L’épineuse question du coût La considération du prix nous anime tous, ou presque. Ne nous voilons pas la face, l’équipement numérique est plus cher, beaucoup plus cher que la solution analogique. Cela s’explique sans doute par la volonté conjointe des fabricants, de relancer, il y a plus de vingt ans, le chiffre d’affaires du petit train, en proposant des innovations amenées à devenir incontournables, comme cela a été le cas dans bien d’autres domaines, la téléphonie ou l’automobile, par exemple. Si nous avons aujourd’hui du mal à nous passer de la climatisation ou de la fermeture centralisée de nos autos, dans le cas qui nous intéresse, bien des amateurs se questionnent légitimement sur l’intérêt d’ajouter 120 ou 150 euros au prix de leur machine pour pouvoir en commander les feux ou l’avertisseur. Même si le prix d’un décodeur de base reste abordable (20 à 30 euros tout de même), une centrale, même d’entrée de gamme, reste et restera bien plus onéreuse qu’un transfo de bonne qualité, facilement accessible d’occasion. Voilà qui explique sans doute, et on peut le déplorer, que des ferroviphiles se soient détournés du petit train devenu hors de leur portée, sans doute frustrés de ne pouvoir accéder au plaisir vanté, et tout de même réel, de l’exploitation numérique… Alors, l’avenir verra-t-il une vraie démocratisation de celle-ci ? La balle est dans le camp des fabricants et des distributeurs ! LOCO-REVUE - MAI 16 - N°826 Pour leur réseau PK 149 (voir LR 785), Éric et Antoine Limousin ont opté pour un PC connecté à l’Ecos ESU. Le plan du réseau est reproduit à l’écran. TCO. On pourra alors créer des parcours relativement simples qui permettront une bonne vision d’ensemble et assureront le couple conduite/régulation. Le système de rétro-signalisation qui est de facto rendu obligatoire permet facilement à la centrale de reconnaître les trains et d’adapter par exemple les ordres donnés (vitesse, fonctions…). La taille du réseau et la complexité des scénarios que l’on veut réaliser représenteront les limites de cette proposition. D – De nombreux trains roulent automatiquement Vous souhaitez vous asseoir au bord des voies, avoir une vue globale de votre gare d’où partent et où arrivent de nombreux trains, formant un beau ballet bien réglé. Votre rôle évolue sérieusement car, avec cette proposition, le régulateur est occupé en grande partie par le système, et il vous reste à lui donner les consignes qu’il exécute. Votre rôle de conducteur, quant à lui, est également minoré puisque le fonctionnement de l’ensemble devient automatique. Alors, certains pourront dire : « Mais ou est l’intérêt, si tout est automatisé ? » On le résumera au plaisir des yeux, à la sécurité et, enfin, et c’est loin d’être négligeable, à la possibilité de jouer au train sur les zones non contrôlées par le système (un dépôt, une ITE...), mais aussi à la possibilité d’insérer manuellement des trains dans le circuit contrôlé par le système, ou encore de faire s’arrêter un convoi de marchandises aux portes d’une ITE. Restera alors à vous, conducteur, d’en assurer la livraison dans ledit embranchement. Plusieurs solutions existent. Pour la conduite de leurs trains, les opérateurs du club marseillais RPM 13 ont fait appel au logiciel Railroad Train Controller. (Photo Philippe Cousyn, Loco-Revue 813) |