1 Le réseau Artère Nord-Est est composé de caissons intégrant un éclairage par tubes fluo. Dans le numéro 814 de Loco- Revue paru en mai 2015, nous vous avions présenté la genèse de notre nouveau réseau. Sa construction ayant entre-temps commencé, nous allons vous présenter ici nos choix pour la fabrication des menuiseries et des piétements, la pose des voies, les modifications apportées aux aiguilles et leur motorisation. Quel type de menuiserie choisir ? Les premiers modules du club, construits dans les années 1980, répondaient aux normes FFMF, avec des dimensions standardisées en plaques de contreplaqué de 10 mm d’épaisseur : deux interfaces, deux côtés, un plateau et une ou plusieurs traverses perpendiculaires. Un fond de décor amovible pouvait y être fixé. Ces modules composent maintenant le réseau fixe du club. Avec le réseau La Zone, dans les années 1990, nous reprenions les mêmes principes constructifs, en réduisant les dimensions des modules, et en ajoutant, en plus du fond de décor, un bandeau supérieur et un éclairage, tous deux également amovibles. Avec les réseaux suivants (minimodules et Artère Nord-Est, voir photo 1) nous sommes passés au module-caisson, dans lequel tous les éléments sont intégrés et fixés à demeure. Nous avons aussi adopté le MDF de 10 mm en remplacement du contreplaqué, pour sa facilité de travail et sa bonne planéité. Enfin, pour la réalisation d’un premier réseau à l’échelle N, Laurent a combiné du MDF de 9 et 3 mm, en rajoutant un panneau supérieur fermant complètement 2 Pour l’assemblage des tasseaux, des encoches à mi-hauteur sont pratiquées au ciseau à bois. le module-caisson, pour le protéger de la poussière et y fixer des rubans d’éclairage par LED. La mise en œuvre de ce nouveau réseau aurait dû s’inscrire dans cette évolution, mais sa hauteur importante (à plus de 2 m du sol) nous a amenés à réfléchir à de nouvelles solutions. Il n’était pas concevable de réaliser des modules-caissons de plus de 130 cm de haut, ce qui aurait conduit à des modules trop lourds et déséquilibrés par le poids du ciel. Nous avons donc décidé de revenir à un fond de décor, à un bandeau supérieur et à un éclairage amovibles, éléments qui seront présentés dans un prochain article. Pour les menuiseries, nous hésitions entre des porteurs en L et des cadres constitués de tasseaux entrecroisés. Comme les voies sont cachées sur plus de la moitié du réseau et que le seul relief négatif est constitué par le lit de la Meuse, nous avons opté pour la solution présentée en détail par Bruno Moret dans Loco-Revue 803 3 de juin 2014 et par Alain Bertone dans le numéro 822 de janvier 2016 : les caissons. Passons au concret Au travail ! Nous utilisons des lames de parquet en pin de 24 mm d’épaisseur et de 140 mm de largeur. Une fois recoupées en deux au banc de scie, nous disposons ainsi de tasseaux de 24 x 70 mm, que nous coupons à la longueur désirée grâce à une scie à onglet électrique (pour garantir un parfait équerrage des extrémités). Les plans de menuiserie sont tracés directement avec les plans de voies, grâce au logiciel Raily. Des encoches à mi-bois pour l’entrecroisement des tasseaux sont pratiquées manuellement à la scie puis au ciseau à bois (photos 2 et 3). Le plus délicat est la découpe des tasseaux de biais sur les deux modules d’extrémité qui supportent les faisceaux de stockage des rames. L’assemblage des tasseaux se fait par des vis de 3,5 mm après perçage à 3 mm et fraisage pour noyer les têtes de ▶ N°826 - MAI 16 - LOCO-REVUE 63