Figure 15 - Les pinceaux les plus fins peuvent avoir leur touffe de poils montée de deux manières : monture classique (forme anglaise), très pratique lors de travaux nécessitant une réserve de peinture, ou monture japonaise (repique) lorsque, au contraire, on doit travailler avec très peu de peinture. On peut, bien entendu, faire appel aux motifs tout prêts que sont les transferts, à l’eau ou à sec. Ce sont des produits très pratiques, permettant d’obtenir d’excellents résultats. Leur mise en œuvre exige de la patience, de la minutie et, en premier lieu, une bonne préparation. Les opérations préliminaires Elles assureront votre réussite, ne les négligez donc pas ; ne faites pas comme les notices de montage des kits du commerce, dont le chapitre relatif à la pose des motifs (transferts à l’eau ou à sec) est presque toujours escamoté, ne présentant, paraît-il, aucune difficulté. Et pourtant, lequel d’entre nous n’a jamais, en ce domaine, fait d’expériences malheureuses : transferts qui n’adhèrent pas, décalques qui font des bulles… Rassurez-vous, l’application de transferts sur un modèle n’est pas une opération réservée aux seuls spécialistes ; la réussite n’est pas non plus affaire de chance ou de malchance, elle est tout simplement conditionnée par une bonne préparation, même si celle-ci, par son côté fastidieux, ne vous apparaît pas comme immédiatement « rentable ». 80 - Une partie du matériel nécessaire à la pose des décalcomanies (ici une planche de filets de 0,25 mm d’AMF 87) : de l’eau déminéralisée, un pinceau, des coton-tiges et de l’essuietout, une lame de rasoir (seul instrument permettant des coupes très nettes), de la colle diluable à l’eau (pour réencoller le motif si nécessaire), ainsi que du liquide ramollisseur (ici du Micro Sol de Microscale et du Decalfix de Humbrol). (Photo Jean-Paul Quatresous) 70 3 - À l’aide de transferts [HORS SÉRIE LOCO-REVUE 20] Tout d’abord, il vous faut nettoyer soigneusement la surface à traiter : eau tiède savonneuse, puis séchage à l’air afin d’éliminer poussières, traces de doigts, etc. Si vous devez travailler sur un modèle présentant des marquages sérigraphiés et que ces derniers doivent être effacés, il y a deux solutions.• La première consiste, à l’aide d’un produit approprié, à diluer l’encre utilisée par le fabricant pour la réalisation de son motif ; on se servira d’un coton-tige ou d’un morceau de papier essuie-tout humecté de white spirit. Certaines tampographies sont plus résistantes que d’autres, y compris sur des modèles issus d’une même gamme. Il faut toujours procéder avec circonspection et faire d’abord un essai sur une surface non visible du modèle, afin de vérifier que le produit utilisé n’enlève pas aussi la peinture.• La deuxième solution consiste à utiliser un produit abrasif ménager (Cif, Ajax) additionné d’un peu d’eau, que l’on applique au tampon sans 80 trop appuyer. On peut également se servir d’une gomme à encre d’écolier et d’un peu d’eau savonneuse ; dans bien des cas, cela suffit. Autre opération préparatoire importante : le vernissage brillant des surfaces devant recevoir les transferts à sec ou à l’eau. Ne concernant que les surfaces peintes à l’aide de teintes satinées ou mates, ce vernissage permet une meilleur adhérence des transferts et évite qu’entre eux et la surface les recevant, s’interposent des lames d’air du plus mauvais effet esthétique. Ce vernissage se fait obligatoirement à l’aérographe en une couche très fine, limitée aux surfaces concernées, puis mise à sécher plusieurs jours avant toute application de transferts. Les transferts à l’eau Plus connus sous le nom de « décalcomanies », « décalques » ou encore « decals », les transferts à |