30 formulé pour être utilisé sur l’acier, ce type d’apprêt peut être employé sur le laiton où, bien entendu, seules ses qualités d’adhérence seront mises en œuvre. Dans le tableau 8, figurent quelques références de produits proposés en petits conditionnements pour un usage modéliste. Tous doivent être pulvérisés en une seule couche fine, pas trop appuyée mais uniformément mouillée, afin que le film soit parfaitement continu. Après séchage (le mieux est d’observer un délai de 12 heures), on obtient un film lisse très adhérent. Bien entendu, la pièce apprêtée ne doit pas être manipulée à mains nues, afin d’éviter d’avoir à la dégraisser avant sa mise en apprêt de finition ou en peinture. Par ailleurs le fi lm ne doit pas être poncé sous peine de perdre ses qualités. D’éventuelles poussières collées ici ou là, sur la surface, peuvent néanmoins être grattées à l’aide de la pointe d’une lame. Notez que l’apprêt de fond, notamment lorsqu’il est de couleur blanche, constitue un bon révélateur d’éventuels défauts de surface, qu’il est alors possible de corriger par une couche d’apprêt de finition, éventuellement associée à quelques touches d’enduit. Après l’application d’un apprêt de fond, il convient de nettoyer le matériel d’application sans tarder. Pour cela l’acétone convient parfaitement. Une remarque pour terminer : bien que formulés pour être appliqués sur le métal, les apprêts de fond phosphatants ou chromato-phosphatants 36 Produit vendu sous l’appellation [HORS SÉRIE LOCO-REVUE 20] peuvent également être utilisés sur certaines matières plastiques peu accrocheuses, comme les résines par exemple, sur lesquelles leur capacité d’adhérence sera bien utile. L’apprêt de finition L’apprêt de finition sert à parfaire, si nécessaire, l’état d’une surface avant peinture. Ce type de produit contient une proportion élevée de charges lui conférant un pouvoir garnissant important. Le film obtenu agit ainsi comme un nivelant des petits défauts de planéité, rayures, fissures… de la surface à traiter. Une fois sec, il peut être poncé au papier de verre fin mouillé si nécessaire et donne alors une surface lisse, à l’aspect velouté, prête à être peinte. N’oubliez pas : le fini d’une surface, sa planéité, son aspect lisse, dépendent essentiellement de l’apprêt de finition ; le film de peinture qui est appliqué ensuite ne fait que lui donner un aspect coloré tout en la protégeant ; il ne peut pas servir à rattraper les défauts, car il est bien trop mince et son rôle est justement de ne pas masquer les plus fins détails de la surface qu’il décore. Un apprêt de finition est généralement de couleur claire, ce qui permet à la fois de visualiser facilement les défauts résiduels devant être corrigés après apprêtage sur le support, et de ne pas interférer sur la teinte finale qui sera appliquée ensuite. Tableau 9 - Les apprêts de finition Proposé par Teinte Type Diluant Remarques 30 - L’apprêt de surfaçage vendu en aérosol peut aussi convenir. Ici la 2-050 TE construite par YannBaude sur base FleischmannHO (voir LR 721) revêt une belle teinte blanche. (Photo YannBaude) Naturellement, pour bien tenir sur les matériaux peu accrocheurs (métaux, résines…), l’apprêt de finition doit toujours être précédé d’une couche d’apprêt de fond. Sur les matières plastiques que nous utilisons couramment (ABS, polystyrène), résines exceptées, l’apprêt de fond n’est pas nécessaire ; on peut donc appliquer directement un apprêt de finition, dont deux exemples sont donnés dans le tableau 9. En général, un apprêt de finition ne doit pas être dilué à plus de 50%. Trop dilué, il perd de son pouvoir garnissant, obligeant alors l’opérateur à appliquer de trop nombreuses couches. Cela dit, recourir à de fortes dilutions peut parfois s’avérer utile, par exemple lorsque la finesse de gravure de la surface à traiter l’exige. Ou qu’après ponçage, on souhaite uniformiser l’aspect et la teinte d’un support pour faciliter l’ultime vérification avant peinture. Ou encore parce que, tout simplement, l’aérographe dont on dispose n’est pas équipé d’une buse permettant de pulvériser dans de bonnes conditions les liquides épais. Un apprêt de finition doit sécher durant 6 à 12 heures environ (en fonction de l’épaisseur du film), pour pouvoir être poncé dans les meilleures conditions. Avant cela, encore insuffisamment durci, il se comporte très mal sous le papier abrasif ; tenter un ponçage dans ces conditions conduirait à un échec. Le ponçage de l’apprêt sec doit toujours être fait au papier de verre fin (grain 1000) abondamment mouillé à l’eau. Après ponçage, la pièce traitée doit naturellement être soigneusement lavée et dégraissée. Un conseil : après séchage à l’air, lustrez la surface en la frottant avec un chiffon doux et sec (mais sans recourir à aucun produit brillanteur quel qu’il soit), et observez-la à contre jour. Vous pourrez ainsi contrôler avec précision son état et découvrir à Apprêt de surfaçage Interfer Blanche AE Prêt à l’emploi• Produits applicables sur les matières plastiques Apprêt de surfaçage Railcolor (AMF 87) Blanche Ni Diluant Railcolor selon conseils indiqués au chap. 2 Réf. P512 (cellulosique)• Temps de séchage avant ponçage : 6 à 12 h• Décapage éventuel : décapant Interfer ou Railcolor AE : acrylique à l’eau. Ni : nitrosynthétique |