34 Construisez un bac de sablage Le sablage à l’air libre est à déconseiller pour plusieurs raisons:• La poudre de corindon, en raison de sa finesse, est extrêmement volatile et il est dangereux de respirer l’air qui en contiendrait en suspension. En conséquence, porter un bon masque est indispensable ! • Tout comme vos poumons, votre compresseur n’apprécierait pas du tout de devoir aspirer de la poudre de corindon et risquerait de tomber en panne rapidement. Il en est de même pour tous les objets vous entourant et comportant des mécanismes : pendule, perceuse, tour ; et, bien sûr, modèles réduits.• La poudre de corindon est relativement onéreuse et il serait dommage de la disperser. Construire un bac de sablage permet donc de la conserver et de la réutiliser, en général jusqu’à cinq fois de suite. Pas plus, car elle finit par se charger d’impuretés, ce qui altère son efficacité. Elle est aussi sensible à l’humidité et finit par boucher la buse de la sableuse. C’est pour toutes ces raisons qu’il est utile de pouvoir disposer d’un bac de sablage, accessoire par ailleurs simple à confectionner. Procurez-vous un bac en plastique d’une taille supérieure de 30% à la pièce la plus longue à sabler (le mien mesure approximativement 40 cm x 60 cm). Sa bordure supérieure reçoit un boudin de caoutchouc autocollant (type « isolation portes et fenêtres ») sur lequel vient se poser une plaque de verre en guise de couvercle. Pendant le sablage, elle est maintenue en place par quatre pinces à linge. Le bac est percé de trois ouvertures de 11 cm de diamètre. Deux d’entre elles sont munies de bavettes en mousse fine ou en caoutchouc, fixées par du ruban adhésif. C’est dans ces ouvertures que vont passer vos mains, gantées comme il se doit. J’ai opté pour des gants aux manchettes suffisamment longues, afin de protéger mes avant-bras. Il s’agit de gants de soudeur dans lesquels je ne transpire pas, mais qui, du fait de leur épaisseur relative, ne facilitent pas la préhension des petites pièces. La troisième ouverture est munie d’un ventilateur utilisé comme aspirateur afin de mettre le bac en dépression. Le modèle utilisé est du type employé pour équiper les hottes aspirantes. Il est muni d’un filtre de même provenance pour retenir la poudre à l’intérieur du bac. Afin que ce filtre ne soit lui-même aspiré par le ventilateur, j’ai intercalé une grille en plastique récupérée sur un seau de peinture en bâtiments. Le tout est inséré dans des profilés d’aluminium en U. Naturellement, un peu de poudre arrive à passer au travers du filtre, mais en quantité très limitée et dans une direction précise ce qui permet d’en éviter la dispersion. De temps en temps, il faut nettoyer le filtre ainsi que les pales du ventilateur. B [HORS SÉRIE LOCO-REVUE 20] J’alimente ce dernier en 110 V, car la dépression obtenue à l’intérieur du bac est suffisante ; de même la quantité de poudre expulsée est très faible. Telle que je l’ai construit, mon bac de sablage m’a coûté une soixantaine d’euros. Bien entendu, il convient d’y ajouter le prix de la sableuse et celui de la poudre de corindon, dont un litre (soit 1,8 kg), à raison de cinqutilisations au maximum, permet de traiter trois wagons de marchandises en 0 et dix en H0. Texte et photos : Pascal Duhamel A - Tout ce qu’il faut pour sabler un modèle : le bac confectionné à partir d’une caisse en plastique, la sableuse et son flacon de poudre de corindon (Badger) ainsi que le modèle à traiter (couvert Haxo Modèle au 1/43,5). B - Le système d’aspiration du bac de sablage. Dans les profilés en U disposés derrière le ventilateur, viendront se glisser la grille (en haut), puis le filtre (à droite). C - Le bac est terminé, l’opération de sablage pourra commencer dès que le couvercle vitré sera en place. A C |