HISTO/Peugeot 1965-204 Une révolution ! Révolution en 1965 avec la berline 204, première traction avant Peugeot. Voiture de rupture, la 204 l’est à bien des égards pour Sochaux. Avec sa longue liste d’innovations techniques, la nouvelle née s’inscrit à l’encontre de la prudence légendaire de la marque au Lion. Ultramoderne, la 204 bénéficie de solutions originales qui deviendront le lot commun des voitures modernes. Première petite Peugeot depuis la 202, la 204 constitue avec la 404 une paire de modèles de niveaux de gamme différents. Elle permet ainsi à la marque de sortir pour la première fois de la politique monomodèle qui a été la sienne depuis la guerre. Fruit de la collaboration avec Pininfarina, la carrosserie de cette berline compacte de 3,97 m offre une habitabilité supérieure à celle de ses concurrentes. Incliné de 20° vers l’avant, son moteur réalisé en alliage léger bénéficie d’un arbre à cames en tête. De plus, il est disposé en position transversale, solution remise au goût du jour en 1959 par la BMC Mini favorisant l’habitabilité. Avec 58 ch pour 1 130 cm3, il entraîne la voiture à 138 km/h. La boîte/pont à quatre vitesses est lubrifiée par le circuit du moteur. La 204 est aussi la première Peugeot équipée d’une suspension à quatre roues indépendantes et de freins à disque à l’avant. Un break apparaît cinq mois après le lancement de la berline. La gamme sera complétée en septembre 1966 par un cabriolet et un coupé, dont le design du aux stylistes de la marque conservera globalement celui de la berline dans un empat- 50/L’OFFICIEL AUTO tement raccourci. Le moteur gagnera quelques chevaux en 1970. Une version diesel est présentée au Salon de 1967. Son moteur XLD est le plus petit diesel au monde monté en série sur une automobile, et le premier réalisé en aluminium. Réservé au break, d’une cylindrée de 1 255 cm3, il développe 40 ch DIN. Un nouveau XL4D de 1 357 cm3 et 45 ch sera lancé en 1973, dont la berline bénéficiera deux ans plus tard. Le succès de la 204 sera considérable. Malgré son prix supérieur à la concurrence, elle s’installera en tête des ventes françaises de 1969 à 1971, permettant ainsi à Peugeot d’affronter efficacement la crise pétrolière. Jusqu’à son retrait à la fin 1976, sa production atteindra plus de 1,6 million d’exemplaires. Elle donnera naissance dès 1969 à un modèle dérivé, la 304, dotée d’un moteur de 1,3 litre. |