HISTO/Peugeot 1935-401 Eclipse La Peugeot 401 Eclipse, coupé transformable de 1935, s'est vu décerner le « Prix de l'audace » lors de la 16ème édition du « Louis Vuitton Classic », important rassemblement de voitures de collection placé sous l'égide du malletier Louis Vuitton. Peugeot y était représenté par deux modèles particulièrement innovants. La 401 Eclipse, tout d'abord, lointaine inspiratrice des 206 CC et 307 CC, est un coupé doté d'un pavillon escamotable dans le coffre, grâce à un système mécanique actionné par un moteur électrique. Ce modèle, qui a été fabriqué à 79 exemplaires entre 1934 et 1935. 1935-402 Le fuseau Peugeot : un style dans le vent Outre qu’elle constitue l’un des modèles phares de l’histoire Peugeot, la 402 apparaît comme l’une des plus belles voitures construites par la marque au Lion. Vedette du Salon de Paris de 1935, la première voiture de la série 02 est la réponse de Peugeot à la Traction d’André Citroën. C’est une voiture entièrement nouvelle, qui représente une rupture radicale par rapport aux précédentes réalisations de la firme. Si elle remplace la 401, elle devient aussi le modèle haut de gamme du constructeur après le retrait de la 601 à l’automne 1935. Ultramoderne et novatrice, la carrosserie fuselée et sculptée par le vent arbore des formes fuyantes, aussi dépouillées qu’élégantes. Baptisée « Fuseau Sochaux », cette robe audacieuse, due au styliste maison Henri Thomas, s’inscrit dans le courant aérodynamique, qui fait florès en ce milieu des années trente aux Etats-Unis et en Europe. Si ce design s’inspire de la Chrysler Airflow de 1934, Peugeot a su améliorer l’esthétique du concept. Avec ses yeux rapprochés, abrités derrière une calandre convexe en forme d’écu, l’originale face 46/L’OFFICIEL AUTO avant de la 402 dessine le nouveau visage des Peugeot. Mais cette ligne séduisante, qui sera reprise sur l’ensemble de la gamme jusqu’à la guerre (302, 202 et dérivés utilitaires), ne constitue pas le seul atout de la 402. Avec une mécanique moderne, le ramage s’avère à la hauteur du plumage. Performances, confort, silence de fonctionnement et robustesse, la 402 se révèle supérieure à la concurrence à plus d’un titre. Sous le capot prend place un quatre cylindres de deux litres à soupapes en tête, qui, avec 55 ch, entraîne la voiture à 120 km/h. Il est accolé à une boîte de vitesses silencieuse à trois rapports ou, en option, à une boîte électromécanique Cotal à quatre vitesses. Le client a le choix entre pas moins de sept versions de carrosserie, avec trois variantes de cabriolets dont l’éclipse, une version longue (la 402 L), et les performantes versions 402 légères. Produite jusqu’à la guerre, la 402 bénéficiera de plusieurs évolutions. En particulier en 1939, où la voiture deviendra 402 B en recevant un moteur porté à 2 142 cm3 et 63 ch. Réussite esthétique et technique de premier plan, la 402 s’est affirmée comme l’une des voitures françaises les plus appréciées de son époque et elle a connu un vif succès commercial avec 75 172 exemplaires produits de 1935 à 1942. |