Les caractéristiques des trains Lionel. Par rapport aux trains-jouets européens, les trains Lionel diffèrent par leurs dimensions, notamment les trains en écartement « Standard », qui est un écartement propre aux Etats- Unis, avec une distance de 54 mmentre les faces internes des rails : ceci donne des trains très gros, imposants, massifs, au roulement spectaculaire, sonore, lourd. Mais il est important de savoir que, de toutes manières, les trains américains réels sont très grands, car ils ont droit à un gabarit en hauteur de 473 mm (contre 428 mm environ en Europe) et en largeur de 328 mm (contre 310 mm), ce qu’il fait qu’ils sont beaucoup plus importants que les trains européens 1. Reproduisant les trains américains réels, les trains Lionel ont donc toutes les raisons d’être impressionnants et volumineux, et ils le sont. Une autre caractéristique est l’émail – nous disons bien l’émail et non la peinture – très épais, robuste, et brillant qui recouvre le matériel roulant et les accessoires. Indestructible, cet émail aux couleurs vives et franches, participe à la 1 Ceci dit, il faut savoir que les trains britanniques sont, eux, plus petits avec une hauteur de 410 et une largeur de 290 mm, ce fait dû à leur antériorité technique et historique. Les Britanniques ont toujours regretté, dès les années 1840, cette erreur qui a créé des contraintes très lourdes. 2 Quand Hornby ou Märklin ou Bing ont eu l’audace d’agrémenter un wagon-trémie d’une petite trappe ouvrante dotée d’un levier de commande, ou un fourgon de portes coulissantes à pousser du doigt, on a fait le tour de la question des perfectionnements possibles pour un wagon… Ci-contre : Les innombrables locomotives du type électrique du New York Central Lines sont produites par Lionel de 1925 à 1932 pour l’écartement « standard », soit en type B, soit en type 1B1. Un rare modèle en type BB à bielles de liaison sur chaque bogie est produit de 1912 jusqu’en 1923. Ici, sur un réseau actuel d’un collectionneur américain, une réplique est en circulation. 8 - Trains et accessoires - Jouets de collection nº 18 qualité générale des trains Lionel, tout en accentuant l’impression très jouet, très naïve, qui s’en dégage. Très colorés, pour ne pas dire trop colorés, les trains-jouets Lionel sont bien, d’abord, des jouets. Il est vrai que ces couleurs sont, pour les Européens habitués aux tons pastel de Märklin ou de JEP, ou aux délicates nuances style boîte à thé de Hornby, très criardes et choquantes, et parfois elles ont du mal à passer ! Une troisième caractéristique est l’abondance de « gadgets » toujours très ingénieux, toujours techniquement très au point, comme les innombrables systèmes de bruiteurs (sifflets, sirènes, cloches) et les attelages télécommandés sur les locomotives, les wagons à déchargement automatique, les grues fonctionnelles, les passages à niveau et les gares avec animation sonore et lumineuse. Bref, chez Lionel, tout est animé, tout bouge, tout se fait entendre, et tout fascine l’enfant. De nombreux petits moteurs sont toujours dissimulés dans le moindre wagon ou bâtiment pour obtenir des effets, alors que ces mêmes objets, en Europe, seraient totalement inertes 2. Ci-dessus : Le magnifique train « Blue Comet » est au sommet de la production en « standard » pour des dernières années de cet écartement, entre 1931 et 1939. La locomotive est une impressionnante 222, longue de 47 cm, avec un tender sur 12 roues long de 31 cm. Chaque voiture mesure 48 cm, et a un éclairage et des aménagements intérieurs. Une reproduction de ce train, faite par Mike’s Train House, a été produite à partir de 1985. Ci-dessous : La famille standard (il ne s’agit pas du « standard » Lionel) américaine des années 1950 poursuit son bonheur et son « way of life » avec l’aide des Noëls signés Lionel. C’est la couverture du catalogue de 1949 : la question est de savoir si, quelques années plus tard, le jeune garçon déchirera son livret militaire… |