Pour faire connaître sa Crac’Auto, Me-Mo eut recours à la publicité et utilisa les pages de la revue professionnelle « Le jouet français » pour la diffuser. La Crac’Auto Une guerre (la deuxième…) et une génération plus tard, le fabricant de jouets Me- Mo, la marque créée en France par Merry Gutmann, propose à la jeunesse une attractive auto en tôle d’une longueur de 16 cm. Elle aussi se désintègre lorsque son système est sollicité. Contrairement à la Peugeot précédemment décrite, cette auto ne ressemble à aucune auto réelle. Je dirai, pour en donner une image succincte, qu’elle emprunte ses lignes ponton à un cabriolet avec hardtop, avec roues arrières dissimulées sous la carrosserie, un style d’auto très en vogue dans les années cinquante et utilisé par de nombreux carrossiers. De façon à obtenir Liste des autos accident Année Dénomination du jouet Long. Fabricant Principe Période initiale un aspect d’auto très accidenté lorsque la Crac’Auto a percuté un obstacle, des éléments ont été rendu mobiles avec, toutefois, la particularité de ne point se désolidariser de la carrosserie. Pour obtenir cet effet très particulier, la Crac’Auto est pourvue derrière la roue arrière droite d’un curseur qu’il faut faire coulisser. La Crac’Auto est prête pour une démonstration qui dut réjouir, dans le passé, plus d’un enfant et même de très nombreux parents. Après avoir heurté un obstacle, les deux portes de la Crac’Auto s’ouvrent, son châssis se plie au niveau du tableau de bord laissant la partie arrière s’encastrer sous la partie avant et plaçant les roues arrière à hauteur des dossiers des sièges, le hard-top se relève vers l’avant, le capot moteur s’ouvre et laisse apparaître, se dirigeant dans les airs, le bien nommé moteur à explosion puisqu’il donne l’impression d’avoir explosé et de s’être détaché de ses fixations, enfin, le parechocs arrière que l’on retrouve reposant sur le sol ! Pour arriver à cette métamorphose, un réel moteur à ressort a été placé à l’arrière dans le coffre non ouvrant de l’auto. Lorsque le parechocs avant de la Crac’Auto - qui porte l’immatriculation TX327 - percute un obstacle à la fois robuste et stable, il débraye, via deux tiges, le maintien en position normale de tous les éléments précités et le cabriolet à hard-top se retrouve intégralement déformé sans qu’aucune pièce, néanmoins, se soit désolidarisée de la voiture. Pour « réparer » la Crac’Auto et la replacer dans sa conformité, il faut moins de temps que pour l’écrire. Il suffit de replacer parallèlement la partie avant et la partie arrière, de fermer les deux portes en ayant pris soin de manœuvrer la poignée de la porte gauche qui sert de maintien et la petite auto de Me-Mo est restaurée et prête à repartir pour subir les outrages d’une nouvelle collision. Pour les enfants qui seraient lassés au bout d’un certain temps des accidents répétitifs de la Crac’Auto, il existait la possibilité de débrayer ce mécanisme particulier qui a dû exiger passablement d’heures de travail à son inventeur. Le petit cabriolet hard-top du fabricant parisien Me-Mo était déposé en France, aux USA, en Grande-Bretagne, en Allemagne et dans divers autres pays sous la marque Crac’Auto et Crash Car. Produite dans les ateliers de Merry Gutmann& Cie au 110 rue Vieille-du-Temple, à Paris 3 e et exposé dans la salle d’échantillons de la marque située au 11 rue Popincourt, à Paris 11e, la Crac’Auto fut la première auto accident de l’histoire des jouets à se désintégrer à l’issue d’un choc sans que ses éléments soient détachés de sa structure et sans qu’il y ait à les récupérer pour les assembler ensemble une nouvelle fois, comme cela se pratiquait sur l’Auto à catastrophe ou sur l’Auto accident. Ce n’est qu’après la période de l’Automobile à catastrophe et de l’Automobile accident qu’apparurent dans le monde du jouet, des voitures annexes des types qui interviennent désormais à l’issue d’accidents. Il s’agit des autos de pompiers en 1910 ; d’ambulances civiles, de dépanneuses et d’arroseuses en 1932 ; enfin, de voitures de police et de gendarmerie en 1955. 1906 environ Automobile à catastrophe 29 Blondinat, 12 rue Variante type tonneau et variante type course. Une vis sans fin Grenier-St-Lazare/Paris 3e et une came désagrège l’auto. Le ou les passagers sont éjectés. 1906 environ Automobile accident 20 A.O. L’auto de course se désagrège. Le pilote et son mécanicien sont éjectés. Pas de N°de course. Version couleur jaune et version couleur rouge. Version avec lanterne et version sans. Jantes rouges ou jaunes. Deuxième période 1930 environ « Auto explosive » 14 ? Réalisée sur la base de 201-301 Peugeot. Action sur une tige à l’avant. La carrosserie se désolidarise de la plateforme. Ultime période 1952 Crac’Auto 16 Me-Mo. Ets Merry Se désagrège et se remet en position Gutmann, 110 rue initiale sans que ses éléments soient Vieille-du-Temple/Paris 3e détachés. Autre dénomination : Crash’Car. 52 - Automobiles et camions - Jouets de collection nº 18 |