¯ Les nouvelles séries 7391 et 7392 bénéficient d’illustrations de grand format, à raison de deux véhicules par page. Aux angles, les monogrammes du Jouet de Paris alternent avec ceux de la Société Industrielle de Ferblanterie. Collection Clive Lamming. Standardisation Dans les années mille neuf cent vingt, les caisses des limousines tendent vers une certaine uniformisation de sorte qu’il est parfois difficile de discerner une conduite intérieure d’une autre, de fabrication concurrente, à moins d’étudier la calandre qui portait généralement le monogramme propre au fabricant. Isolées de cet élément distinctif, les voitures perdent partiellement leur personnalité. Forts de ce constat, les ingénieurs créent une carrosserie polyvalente qui peut représenter différents modèles sans trahir la réalité automobile. L’identification des véhicules requiert la création de calandres spécifiques. Le Jouet de Paris fixe son choix sur les marques suivantes  : Delage, Avions Voisin et Panhard & Levassor. Il suffisait de sélectionner parmi les trois calandres disponibles le modèle désiré, puis de l’assembler à l’extrémité du capot. La conduite intérieure Renault a été volontairement écartée dans un premier mouvement car elle utilise un procédé analogue, mais pas identique. Le véhicule était littéralement dépourvu de calandre. La Renault NN 7392 impliquait donc la création d’un capot spécifique aux formes anguleuses. Ces astuces de fabrication valent pour les torpédos de la série 7391  : une carrosserie unique particularisée par les calandres, un capot Renault, quatre coloris de laque. Les modèles Panhard & Levassor, plus rares que les autres véhicules des deux séries seront seuls retenus pour jalonner cet article. Les origines de cette société remontent à 1886, si l’on se réfère à l’association des noms patronymiques des deux partenaires. L’année 1890 marque un jalon  : Emile Levassor s’absorbe définitivement dans l’activité automobile. La création de deux prototypes cristallise la possibilité d’une production industrielle. En octobre 1891, la société doit honorer ses premières commandes. Le Jouet de Paris recourt à des laques pour décorer ses limousines, les teintes sont profondes, couvrantes et confèrent aux carrosseries une brillance peu commune due à la réverbération de la lumière. Le fabricant marie la couleur de base au noir qui couvre les ailes, le toit. On identifie immédiatement les différents modèles en examinant les couleurs des laques choisies pour la peinture des carrosseries  : une laque Jouets de collection nº 18 - Automobiles et camions - 17