Ci-dessus : Une publicité le Jouet mécanique M. Magnin à Lyon publiée en noir-blanc dans une revue professionnelle au cours des années cinquante. On y découvre une moto solo bicylindre qui pourrait être la moto de 20,5 cm (n°3 du tableau) annoncée en 1934 avec pierre à briquet imitant l’échappement dans les catalogues des grands magasins parisiens. Ci-dessus à droite : Ces deux publicités JML publiées dans une revue professionnelle datant des années cinquante mettent parfaitement en exergue les deux couleurs dominantes utilisées pour la décoration des motos solos, des side-cars et des triporteurs, à savoir le bleu et le rouge. On peut aussi y découvrir, en comparant les dites publicités à la précédente en noir et blanc, que les ateliers JML ont gagné en importance puisqu’ils occupent désormais les locaux du 26, mais aussi ceux du 28 de la rue Chalopin à Lyon. (1) JML : à ne pas confondre avec la marque parisienne de jouets ML de Martinan & Larnaude dont les bureaux se situaient 38-40 rue des Panoyaux, dans le 20 e arrondissement de la capitale, pas très loin du cimetière du Père-Lachaise, et des ateliers de la Manufacture de jouetsC.R. 32 - Motos - Jouets de collection nº 17 Le siècle de la lumière pour la jeunesse Si les autos disposaient de phares électriques, alors pourquoi les motocyclettes n’en auraient-elles pas disposé elles aussi ? Avec les side-cars français Righetti & Pinard, les motos de fabrication allemande T & Co (TippCo) furent les premières à bénéficier d’un équipement comprenant un phare accompagné de son ampoule à éclairage réel alimenté par une pile. Lorsque la marque française JML fit l’acquisition auprès de TippCo des matrices nécessaires à la fabrication des motos 0158 (solo, side-cars et triporteurs), elle avait prévu de poursuivre l’idée entreprise par la firme allemande en estampillant la tôle de façon à disposer l’installation électrique nécessaire à l’alimentation d’un phare. Cette bonne nouvelle fut même annoncée via les catalogues des grands magasins parisiens en décembre 1938. Hélas, cet effet d’annonce resta sans suite. Un choix considérable et surprenant La fabrique JML doit son sigle aux premières lettres de sa raison sociale qui est Jouet Mécanique Lyon, une manufacture créée par un nommé M. Magnin et implantée tout d’abord au 26 de la rue Chalopin, dans la capitale rhodanienne, avant que les ateliers ne s’agrandissent et prennent pied sur l’emplacement du n°28. Le logotype qu’utilise cette manufacture est composé de l’écu au lion emprunté aux armoiries de la 2 e ville de France sur lequel ont été ajouté les trois lettres JML. Cette marque produira, entre 1935 et 1958, un total dépassant la vingtaine de versions et de variantes de motos que nous allons découvrir ensemble dans les lignes qui suivent. Avant de fer- mer définitivement ses ateliers, JML (1) produira un scooter style Vespa dénommé Bambino (voir l’encadré relatif à cette ultime production). Voici les différentes versions des motos JML : motos mesurant 16,5 cm : monocylindre référencée 152 et bicylindre à référence non apparente motos mesurant 20,5 cm : bicylindre solo et sidecars à référence non apparente motos mesurant 30 cm : bicylindre solo, side-cars et triporteurs, référence 0158 apparente et non apparente. Le terme « référence non apparente » est utilisé lorsqu’aucune référence est imprimée sur la moto et par opposition aux références apparaissant sur les motos sous forme d’une plaque d’immatriculation fixée sur le garde-boue avant, un type de disposition qui était autrefois légale sur les réelles motos. A l’exception de la bicylindre solo à référence non apparente qui n’a été produite qu’en dominante de couleur bleu, toutes ces différentes motos solo, sidecars et triporteurs ont été produites en deux séries parallèles avec pour différence la couleur dominante qui est soit bleu soit rouge, agrémentée d’un parement pour l’accessoirisation mineure dans le ton opposé, c’est-à-dire bleu pour la dominante rouge et rouge pour la dominante bleu. L’outillage utilisé pour la fabrication de ces diverses motos JML provient de chez le fabricant germanique TippCo(2). La preuve nous est fournie par la présence dans l’ouvrage « Bing Bing Click Clak Tric Trac Brum Brum » de Fabio Baudino & Peter Höchli, édité par la Galerie Gottardo, à Lugano (Suisse), également par la présence sur la couverture du livre « Antique |