pas à celui porté par des bus londoniens 4, ou, surtout, le magnifique jouet Lehmann, produit peu avant la Première Guerre mondiale et encore produit après cette guerre, portant le N°590 sur ses flancs, long d’une vingtaine de centimètres. Il existe aussi des modèles Bing, d’une facture un peu plus simple, longs de 25,5 cm, portant des publicités pour Bovril ou d’autres firmes anglaises de l’époque et aussi la mention « General Omnibus Company Limited ». Il est à noter que la grande marque allemande Märklin ne s’est pas lancée dans l’aventure de l’autobus londonien, du moins à notre connaissance. L’ère de l’organisation et du London Transport. Revenons à l’histoire des autobus réels. Devant les désordres et les dysfonctionnements du système libéral et permissif existant avant la Première Guerre mondiale, les années 1920 et 1930 amènent un regroupement plus rationnel et imposé des exploitants, assorti d’une standardisation des véhicules pour mettre fin à quelques adaptations et bricolages assez osés : le London Passenger Transport Board est créé en 1924 et la London General Omnibus C° se voit attribuer les lignes centrales de Londres N°1 à 199 avec ses bus rouges au logo « GeneraL » (lettres G et L en majuscules) doré et souligné, tandis que les concurrents sont regroupés sur les lignes de prolongement N°200 et au-dessus, sous le sigle « London-transporT » d’un même type de graphisme que le précédent. En 1934 tout est regroupé sous le « LondontransporT », et le nombre de bus s’élève déjà à 5800 véhicules ! Depuis les années 1910 la forme des bus est fixée. Le conducteur, qui a d’abord logé été à l’air libre en position classique derrière le moteur sous un petit auvent qui le protège mal des averses londoniennes, émigre, durant les années 20, tout à fait à l’avant du véhicule, quittant sa position de derrière le moteur et avançant pour occuper l’espace libre sur le coté droit du moteur. Après la pose d’un petit pare-brise surmontant un tablier vertical en tôle, on lui 4 C’est le nom donné au drapeau britannique : peut être Carette cherche à plaire en faisant appel à la fibre patriotique ? Le magnifi que modèle Lehmann, et dans un bon état de conservation, chose assez rare pour ce jouet assez fragile et en tôle fi ne, mais très recherché par les collectionneurs. 22 - Automobiles et camions - Jouets de collection nº 17 Un intéressant jouet Brimtoy représentant un type réel Regent ou ST de 1930, marquant la transition vers la seconde période dont l’apogée démarrera avec le STD. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les fabricants de jouets sont invités à participer à la campagne « Buy British » (achetez britannique). Longueur : 21,5 cm. aménage une petite cabine vitrée qui sera très caractéristique des bus anglais, formant une demi-cabine avancée procurant une excellente vision à 180°, et qui, aussi, isole parfaitement le conducteur des voyageurs. Voilà pour l’avant. Le grand escalier arrière est tout aussi caractéristique, partant latéralement de la plate-forme pour desservir l’impériale toujours découverte encore pour un temps, mais bientôt fermée par un toit arrondi. La plate-forme arrière est fermée, sauf pour l’accès qui se fait par le côté gauche (on circule à gauche au Royaume- Uni, rappelons-le), et le contrôleur y règne en maître, admettant d’une forte voix à l’accent londonien le nombre de passagers correspondant au nombre de sièges vides, pas plus. On ne voyage pas debout, règle toujours d’actualité et expliquant de longues queues d’attente aux heures de pointe. La grande période est celle qui commence durant les dernières années 1930, quand l’autobus a sa forme à la fois la plus complexe, la plus accomplie avec sa demi-cabine fermée à l’avant et sa plateforme à escalier à l’arrière. Les modèles les plus connus sont le STD, reproduit par Dinky Toys, ou aussi le RT qui est le grand classique du genre reproduit par d’autres firmes, et le RM (Route Master) qui est très reproduit, y compris par Dinky Toys, Corgi Toys, Triang et l’ensemble des grands fabricants britanniques. |