Automobiles et camions Le « London Motor Bus » textes & illustrations : Clive Lamming Né Français, notre collaborateur Clive Lamming est fils d’une Française, alors interprète de De Gaulle à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale, et d’un Anglais, ce qui lui vaut de passer une partie de son enfance sur les plateformes des autobus londoniens et aussi parisiens, en attendant qu’une vie passée entièrement en France l’emporte définitivement. Il nous conte ici l’histoire de ces bus, tellement reproduits dans le monde du jouet. Un exemple caractéristique de la période des débuts, ici avec un autobus Arrol-Johnston, de construction artisanale écossaise, acheté vers 1907 par l’exploitant Great EstearnLondon. C’est l’époque des adaptations artisanales, et tout le Royaume-Uni s’y met, tellement la demande est forte ! Le chauffeur pose fièrement, et le contrôleur semble moins convaincu. 20 - Automobiles et camions - Jouets de collection nº 17 Avec un poids de plus de dix tonnes et une longueur de plus de huit mètres par monstre, l’autobus londonien est collectionné par des amateurs de véhicules réels dans le monde entier, tant pour son charme certain que pour sa présence très voyante et envahissante. Ces qualités lui valent, dans les pires cas, une seconde carrière comme véhicule publicitaire ou baraque à frites quand les normes du pays où il émigre veulent bien l’accepter et le laisser aller se coincer sous les ponts enjambant les routes. Il était donc inévitable que, dans le domaine du jouet, ce véhicule soit amplement reproduit, à toutes les échelles et dans tous les matériaux possibles, ceci par un nombre élevé de fabricants et pas seulement au Royaume-Uni. Les débuts de l’autobus londonien à impériale. L’idée de l’omnibus à impériale 1, à l’époque des voitures à traction hippomobile, n’est pas spécifique à la ville de Londres car, à la fin du XIX e siècle, l’ensemble des grandes capitales du monde occidental et nord-américain l’utilisent. Même Paris a ses omnibus à impériale sur de nombreuses 1 Les Britanniques disent « double decker », soit littéralement « à deux ponts » au sens maritime du terme ; la présence du chiffre deux a créé la traduction en Français sous la forme « à deux étages », ce qui est incorrect au sens où notre langue entend le mot « étage » qui ne serait valable que pour le niveau supérieur. « Bus à impériale » ou « bus à étage » ou « bus à deux niveaux » sont donc plus exacts, et c’est bien ce que dit la SNCF avec ses voitures « à deux niveaux », par exemple. |