Ci-dessous : Trois tanks Bugatti au grand prix de l’Automobile Club de France, à Montlhéry, en 1936, que l’on peut comparer au tank Le Météore deL.R. mourir sur l’arrière droit, ce ruban étant attribué aux autos ayant remporté une épreuve. A l’avant, 2 phares sont encastrés très bas de part et d’autre d’une calandre ovale. Au-dessus de celleci est disposé le sigleL.R., comme s’il s’agissait de la marque de la réelle automobile. Puis, sur le capot garni de nombreuses ouïes d’évacuation de l’air chaud, on trouve le numéro de start 7. C’est le seul numéro que possède cette auto puisqu’il n’y a pas d’autres N°7 disposés par ailleurs. « Le MétéoreL.R. » est mentionné sur les flancs de la carrosserie de ce bolide avec une lettre L prolongée jusqu’à la dernière lettre qui est le R. Au-dessous, on trouve 4 baguettes dans le sens horizontal. Les ailes de cet engin sont très aérodynamiques. Celles postérieures recouvrent les roues à l’aide d’un cache à 3 pseudo-fixations rapides. Au centre de l’auto est installé un appui-tête aérodynamique contre lequel s’appuie un pilote coulé en métal. Seules sa tête casquée et ses épaules émergent d’une toile imprimée recouvrant son poste de pilotage. Enfin, les jantes en tôle nickelées ont reçu des pneumatiques en caoutchouc. Il est plausible que le modèle ayant servi à la fabrication du tank Le MétéoreL.R. soit la Bugatti portant elle aussi le numéro de start 7 qui battit le record de vitesse des 24 heures le 20 novembre 1936 à Montlhéry et gagna les 24 Heures du Mans le 20 juin 1937 avec Jean-Pierre Wimille et Robert Benoist. Si les phares sont à la bonne place, on se demande alors pourquoiL.R. n’a pas respecté la face avant de la Bugatti en adoptant une calandre de forme « fer à cheval » chère à la marque Bugatti et pourquoiL.R. a délaissé les importantes et typiques entrées d’air de refroidissement. A moins qu’il s’agisse de la reproduction d’un réel bolide « Le Météore » que 18 - Mystères & curiosités - Jouets de collection nº 17 seules des traces de son passage dans les pages d’un quotidien ou d’un périodique de l’époque pourrait justifier. A moins, encore, que la physionomie et la marque de ce tank de course soit simplement issues de l’imagination de Louis Roussy. Faux cabriolet mais véritable R.C. L’ultime auto que je propose à la sagacité de nos lecteurs est un véhicule qui se présente sous la forme d’un vrai faux-cabriolet avec disposition d’une toile noire sur le toit par impression sur la tôle dans le plus pur style des 301 Peugeot et autres Mathis de l’époque. Sa longueur est d’une vingtaine de centimètres et on peut dire, vu sa physionomie, qu’elle date des années trente. Dépourvu de compas, ce faux-cabriolet est de couleur dominante vert, agrémenté de quelques accessoires également imprimés sur la carrosserie. Il s’agit plus précisément des 2 portes, de la porte et de la poignée du speeder, des 9 louvres verticales légèrement inclinées vers l’arrière qui sont disposées de part et d’autre du capot moteur, lesdites louvres précédant un aérateur disposé également de chaque côté, à l’avant des 2 portes. Ces dernières reçoivent une décoration horizontale composée de filets décalés comme on en trouvait sur les réelles automobiles des années trente. En regardant certains autres éléments rentrant dans la composition de ce faux-cabriolet, on se rend compte qu’il possède des affinités étroites avec les autos produites dans les ateliers de la marqueC.R. C’est le cas du moteur qui est composé d’un ressort en fil d’acier trempé entortillé autour de son axe, des pignons qui sont estampillés dans de la tôle, de la clé permanente (située sur le côté droit) dont l’extrémité, sur laquelle les doigts viennent prendre place, est en tôle noire agrafée. C’est encore le cas des 3 tiges (celle recevant le ressort, celle supportant les roues et la tige réductrice intermédiaire) qui sont carrément glissées dans des orifices-supports découpés dans les longerons du châssis, comme le pratiquait la firmeC.R. Et ce n’est pas tout, car il y a encore les roues en tôle qui sont tout à fait conformes à celles que fabriquaC.R à dater de 1928 pour équiper ses autos, sans oublier le chauffeur monochrome composé selon le principe de 2 demi-coquilles assemblées l’une contre l’autre et les ailes conçues et réalisées dans l’espritC.R. Au vu et au su de toutes ces ressemblances, peut-il s’agir d’uneC.R ? Peut-être bien. Mais alors pourquoi sa calandre – le cœur de toute auto – qui est en forme de temple grec porte-t-elle dans un ovale la marque… R.C et nonC.R ? Cet artifice graphique qui consiste à utiliser un ovale pour y déposer les initiales du fabricant, est probablement inspiré des |