Au début du siècle dernier, la ferblanterie fabrique deux voitures dont les carrosseries sont montées sur châssis, elle se détachera de ce principe d’assemblage et imaginera, dès 1918, des jouets de quatre sous plus simples de construction et curieusement plus attractifs. Les deux automobiles présentent des composants communs comme le capot, le volant ou encore les roues. La caisse de la limousine, relativement haute, repose sur un châssis simple. Le toit en saillie vient abriter le poste de conduite qui demeure inoccupé. La naïveté du véhicule unie à une palette 38 - Penny-Toys - Jouets de collection nº 16 Des lithographies unies pour deux véhicules qui ne marqueront pas les esprits. La limousine de droite, découpée permet de mieux apprécier le mode de fabrication. Longueur de la limousine 90 mm, l ongueur du double phaéton 85 mm pauvre ne suscitent guère l’enthousiasme. Le double phaéton, au contraire, peut se prévaloir d’une construction habile : le châssis est découpé puis replié pour former les flancs de la carrosserie aux courbes gracieuses. Dans la tôle emboutie transparaissent les initiales du fondateur ainsi que le numéro de série 65. Les sièges arrière ont fait place à un imposant volant d’inertie en métal moulé dont le phaéton tire son influx moteur. Pour lui assurer plus de discrétion, on décide de peindre le dispositif motopropulseur de la même couleur que la caisse du véhicule. Le volume est atténué par la sobriété d’un coloris commun. Le plombtient une place importante dans la construction de ces premiers phaétons. Hormis le mécanisme de propulsion, la fabrique choisit ce matériau pour la fabrication du volant (ici considéré comme organe de direction), des roues à rayons ainsi que de la poulie de lancement. On enroulait, autour de la gorge de l’embout, une ficelle que l’on tirait par suite pour initier l’entraînement du mécanisme. Les mains infantiles ne mesuraient pas toujours la pression exercée sur les jouets. La manufacture dut renoncer à l’utilisation de ses roues en alliage pour des variantes plus résistantes en fer blanc. Toutefois, la tôle étant très mince, l’obliquité des roues par rapport à l’axe aurait entraîné l’incapacité de roulement. Le fabricant pallia la difficulté en ajoutant un moyeu en métal moulé, suffisamment large, qui permettait aux roues de tourner sans entrave autour de l’essieu et de se rapprocher d’un plan vertical par rapport au sol. La carrosserie des premières versions offre une clarté cuivrée car la tôle lithographiée dorée perce sous la peinture à l’alcool rouge, verte ou violette. Les modèles suivants se caractérisent par leur matité : on ne superpose plus de vernis colorés au fer blanc, les éléments sont immédiatement lithographiés dans les teintes désirées. Parallèlement, le diamètre du |