Ci-dessus : Capot à ouïes de refroidissement verticales ou horizontales ? Ne sachant laquelle de ces deux options communiquer à son dessin, le dessinateur chargé de l’illustration du de la marque les Jouets Citroën, rattachée à la société Automobiles André Citroën dans une très mauvaise passe financière, et entame immédiatement la fabrication de jouets pour le compte de la marque concurrente les Jouets Renault. cabriolet Renault dans le catalogue des Galeries Lafayette de Noël 1934 optera pour une solution de facilité en supprimant purement et simplement les ouïes de capot. 28 - Automobiles et camions - Jouets de collection nº 16 A droite : Si ce ne sont les chromotransferts déposés sur les ailes arrière droites et composés d’un losange dans lequel sont imprimés les dénominations Nervasport ou Vivasport, rien ne permet de distinguer les cabriolets Nerva des cabriolets Viva des Jouets Renault. Des similitudes entre les nouveautés Renault et les Rosalie Citroën Le principe de fabrication qui a servi jusqu’alors à l’élaboration et à la fabrication de milliers d’automobiles en réduction de Citroën est conservé pour la fabrication des petites Renault. Par conséquent, l’échelle de reproduction des Nervasport et des Vivasport subsiste le 1/10 e et la technologie « tôle laquée » est conservée. Jusqu’aux accessoires qui seront parfois semblables à ceux utilisés pour la fabrication des petites Rosalie, la dernière Citroën fabriquée, quand ils ne sont pas carrément identiques. C’est le cas, par exemple des roues qui sont composées de deux demi-coquilles en tôle assemblées entre elles, sur lesquelles des pneus en caoutchouc noir portant l’inscription sur leurs flancs (des deux côtés) « Pneu Michelin Superconfort – Made in France ». C’est encore le cas des écrous borgnes en laiton qui maintiennent en place les dites jantes qui peuvent être remplacées par la roue de secours. C’est encore le cas des volants, des phares (leurs supports sont toutefois différents), des moteurs à ressort. La calandre des Renault est nickelée à l’identique de celles des Rosalie. Sont également nickelées les lames faisant office de pare-chocs vissées à l’avant comme à l’arrière des Nervasport et des Vivasport et sur lesquelles sont déposées au pochoir les inscriptions Nervasport ou Vivasport, selon la variante. Nanties de leurs pare-chocs, les Nerva et Viva réclament 33 cm à la jauge pour communiquer leur longueur, tandis que les variantes qui en sont dépouillées ne mesurent que 30 cm. Et comme sur la Rosalie Citroën, il n’y a que la porte située la plus près du volant qui soit ouvrante, quand elle n’est pas carrément fixe lorsqu’il s’agit de procurer à la clientèle un jouet à prix attractif. Les différences fondamentales existant entre la Rosalie Citroën et les Nervasport-Vivasport Renault produites dans les ateliers de la CIJ proviennent essentiellement des lignes des carrosseries qui sont anguleuses sur l’auto au double chevron et qui sont aérodynamiques sur les représentantes de la marque au losange. Et puis, changement pour changement, la CIJ en profita pour réduire le temps passé à l’assemblage de ses nouvelles autos en supprimant la soudure à l’étain des ailes à la plateforme et en la remplaçant par une plateforme nouvelle dans laquelle les ailes sont intégrées, grâce à la formule de l’estampillage réalisée à l’aide d’une presse de forte pression hydraulique. Cette technique communiquait, par la même occasion, une réelle robustesse à la nouvelle plateforme Renault. Le catalogue commun du producteur CIJ et du commanditaire Les Jouets Renault, daté de 1935, est illustré de Nervasport et de Vivasport agrémentées indifféremment de capots à ouïes de refroidissement verticales et de capot à ouïes horizontales. Logiquement et en conformité avec les autos modèles, les ouïes verticales appartiennent au millésime 1934, tandis que les ouïes horizontales appartiennent au millésime 1935. Par conséquent, les premières Nervasport ou Vivasport produites en jouets bénéficieront de capots à ouïes verticales et celles qui suivront de capots à ouïes horizontales. Mieux, en 1938, il n’existe plus que des cabriolets à ouïes horizontales et qu’une dénomination qui est celle de Vivasport. Quoi de plus vivant qu’une Vivasport ? Ne sachant sur quel pied danser, le dessinateur chargé de l’illustration du petit cabriolet Renault dans le catalogue des Galeries Lafayette de Noël 1934 optera pour une solution de facilité en supprimant purement et simplement les ouïes du capot. |