(2) Nous avons présenté « l’Arc en ciel » réalisé sous la forme d’un avion gyroscopique portant la marque Le Gyroplane et fabriqué par Mécavion dans le N°9 de « Jouets de Collection ». Nous avons également consacré 3 pages à l’hydravion Latécoère 521 dans la rubrique « Mystères & curiosités » du N°3 de « Jouets de Collection ». (3) Voir article sur les Jouets Lévitan N°11 de « Jouets de Collection ». Ci-dessus : Le logotype Air Orient appartenant à l’une des sociétés fondatrices d’Air France. Les deux lettres AO supprimées, ce logotype servira à l’usage de la Société Air France. Ci-dessous : Le logotype dit « la crevette » d’Air France. Il provient de la Compagnie Air Orient et fut composé à l’aide d’un cheval qui symbolise la puissance, de la queue de poisson qui symbolise l’hydravion et des ailes de l’oiseau qui représentent la vitesse. 44 - Aéroplanes - Jouets de collection nº 15 terrain de prédilection que constituaient les parcours maritimes (2). La Compagnie internationale de navigation aérienne assure régulièrement le trajet Paris- Strasbourg et retour sur avion Caudron. Le 14 avril de cette même année 1933 est fondée la Compagnie de navigation aérienne Air France qui sera officiellement inaugurée le 7 octobre de cette même année. La Compagnie Air France est issue de l’association des quatre principales compagnies françaises de l’époque, à savoir Air Union, Air Orient, CIDNA et CGTA avec, pour logotype la crevette d’Air Orient (A.O.), l’une des compagnies fondatrices. Ladite crevette fut obtenue à partir de l’association du cheval qui symbolise la puissance, de la queue de poisson qui symbolise l’hydravion et des ailes de l’oiseau qui représente la vitesse. Les avions-jouets Air France relatif à la décennie 1925 « L’Arc en ciel », trimoteur en tôle lithographiée de ML et « L’Arc en ciel », trimoteur en aluminium peint connu sous la marque Le Gyroplane fabriqué par Mécavion débutent cette chronologie aérienne. Le premier nommé dispose de vitrages latéraux et supérieurs et d’un pilote émergeant de la carlingue. Cet avion riche en couleurs reçoit quatre inscriptions « L’Arc en ciel » : deux de part et d’autre à l’arrière de la carlingue (sans tiret entre les mots arc et ciel) et sur les ailes (avec tiret entre ces mêmes mots). Par ailleurs, les parties des ailes comprises entre les extrémités et les moteurs sont décorées d’un graphisme très moderne qui n’est pas sans rappeler les décorations de l’artiste peintre Sonia Delaunay qui décora de façon cubiste les carrosseries de quelques autos de l’époque, et surtout Robert Delaunay qui réalisa, dans un style similaire, le tableau « Hommage à Blériot » en 1914. Fantaisiste comme ce n’est pas permis, la manufacture de jouetsC.R proposera à ses jeunes clients, en 1933, un avion monoplan monomoteur portant l’inscription Trait d’union, probablement, pour celle d’Air Union, l’une des compagnies partenaires dans l’association qui aboutira à la création d’Air France, comme je viens de l’écrire. Au cours de la même année,C.R produira trois avions, un monoplan et deux biplans. L’un de ces biplans est un trimoteur et l’autre un monomoteur, tous deux Renault. Il s’agit d’avions représentant en théorie des avions de la compagnie CIDNA, raison sociale que l’on trouve en toutes lettres (Compagnie internationale de navigation aérienne) déposées de part et d’autre, sur le haut de leur carlingue. Le premier cité de ces avions est un jouet quelconque qui ne trouva écho qu’auprès de parents au modeste statut social. En revanche, les deux autres sont assurément plus attractifs. Ils sont agrémentés d’un pseudo-vitrage (imprimé) sur les côtés et le dessus de la carlingue. Entre ces derniers et l’aile supérieure (je rappelle qu’il s’agit d’un biplan, par conséquent, qui est doté de deux ailes parallèles), émerge le pilote camouflé dans un serre-tête et un cuir, néanmoins dépourvu de lunettes. Quand on pilote à vue… Sur la version trimoteur, le pauvre pilote (toujours démuni de lunettes) a la vue complètement obstruée par une boîtier dans laquelle on disposait une pile et à l’avant duquel était vissée une ampoule. Fiat lux… L’installation était peut-être pratique pour les vols de nuit dans la chambre de bébé, mais pour la visibilité théorique du pilote, le dispositif était vraiment nul. Mais qu’importe le design pourvu qu’on ait l’ivresse… Quoi qu’il en soit, c’est sur la base de cet avion biplan trimoteurC.R que les services de publicité des Meubles Lévitan firent peindre une publicité illisible proche de certains tags qui enlaidissent aujourd’hui notre environnement (3). Sur l’aile en question (et sur l’aile inférieure pour certaines versions) est imprimée la marqueC.R en grosses lettres comme s’il s’agissait de l’immatriculation de l’aéronef avec, aux extrémités, une étoile à 6 branches dans laquelle est enchassée une autre étoile de dimension différente mais toujours à 6 branches. Les deux productions d’« Arc en ciel », celles de ML et de Mécavion présentent la particularité de ne porter aucune trace de la crevette ou de l’inscription Air France. 1935 Trimoteur à hélices Wibault- Penhoët Air France Ce trimoteur est produit dans les Chantiers aéronautiques Wibault-Penhoët. Ses trois moteurs de 350 CV chacun lui permettent de transporter 10 passagers (le nombre restreint de passagers est toujours de mise au milieu des années trente) et de desservir, par exemple, Paris et Londres à la vitesse de 230 km/h, une vitesse tout à fait honorable pour cette décennie. Les avions-jouets Air France relatifs à la décennie 1935 Jep reproduisit un Wibault-Penhoët type 238T qui est un dérivé des 280, 281 et 282 utilisés avant Air France par la CIDNA et Air Union. Le fabricant parisien produira trois trimoteurs aux décorations différentes par leurs couleurs. Il s’agit de l’alliance de jaune et rouge, de jaune et bleu ainsi que de bleu et argent, cette dernière rare alliance étant celle utilisée normalement par Air France pour la décoration de ses réels Wibault-Penhoët. L’avion reproduit par Jep porte le nom de baptême « Le Diligent » (il |