Figurines Ci-dessus : buste en terre cuite, casque peint en doré, signéL. Lavratte (la lettre L doit être celle du modeleur). H 13x 13 cm. Collection personnelle. A droite : magnifique casque de pompier en laiton, avec son plumet rouge et son cimier noir et son aigle aux allures impériales, sa visière aux 2 haches entrecroisées, accompagné d’un petit sujet Quiralu. Collection et photo Didier Rolland. 32 - Figurines - Jouets de collection nº 15 Les POMPIERS de Nanterre Qu’a-t-il bien pu arriver à ces pauvres « Pompiers de Nanterre », pour que l’on se moque ainsi d’eux ainsi durant plusieurs décennies, alors que nul incident professionnel n’avait entaché leur réputation ? Au 18e siècle, les incendies étaient éteints à l’aide de seaux en bois remplis d’eau, que chacun se passait de mains en mains, en faisant la chaîne. En 1810, l’ambassade d’Autriche à Paris s’embrase lors d’une soirée donnée en l’honneur du mariage de Napoléon 1er et de Marie-Louise d’Autriche. L’épouse de l’ambassadeur Autrichien, le prince de Schwartzenberg, y périt, brûlée vive lors de cet incendie. Le sang corse de l’Empereur des Français ne fit qu’un tour. Il ordonna la création du corps des sapeurs pompiers en 1811. La circulaire du duc de Montesquiou, dès 1815, établit les principes d’organisation des pompiers par un encadrement militaire. Nommé par le préfet, les pompiers devront s’engager bénévolement pour une durée de cinq ans. En échange, les engagés seront exemptés du service militaire dans la Garde Nationale et les frais de matériels et d’uniformes incomberont aux municipalités. « En 1848, la défection de la Garde Nationale, contribue au renversement du roi Louis Philippe ». Les pompiers volontaires perdent le privilège de l’exemption du service et c’est lors de la fréquentation assidue de cette Garde Nationale qu’ils contacteront le goût immodéré des banquets, des filles et des fanfaronnades dans leurs beaux uniformes. Le casque de pompier. « Un casque de pompier, ça fait presque guerrier » … Ce casque fut l’un des beaux couvre-chefs militaires qui furent créés sous Napoléon III. Plus décoratif que fonctionnel, il était haut d’une quarantaine de centimètres, formé de deux coquilles en laiton boulonnées, avec apposé sur le devant une plaque estampée d’un coq aux ailes déployées protégeant des épis de blé. La visière mobile était ornée de deux haches de sapeur entrecroisées, encadrées par des feuilles de chêne. Les Textes et photos de Philippe Guillotel (sauf mention contraire) |