Ci-dessus : Le réel camion Commer de l’Ecurie Ecosse a consacré le plus important de ses activités à transporter des Jaguar D Le Mans reconnaissables à leur dérive placée derrière la tête du pilote et non pas des Vanwall, BRM, Lotus et… Ferrari, comme voulaient le faire croire aux enfants les gift set de Corgi Toys. Cette photo est extraite de l’ouvrage signé Graham Gauld qui a pour titre « Ecurie Ecosse – A social history of motor racing from the fi fties to the nineties ». (3) Cette Ferrari est la reproduction du modèle qui deviendra la première à recevoir un moteur à l’arrière. La Corgi Toys porte le numéro de start 36 qui est celui attribué au pilote américain Ginther lors du Grand Prix de Monaco disputé dans les rues de la principauté le 14 mai 1961. C’est « l’autre » Américain Phill Hill qui deviendra cette même année champion du monde des conducteurs au volant d’une Ferrari semblable.comme la Lotus et la BRM), elle n’aurait jamais dû être peinte en rouge (mais en vert britannique ou en bleu foncé écossais) et la BRM qui est présentée logiquement en vert anglais sur les boîtes individuelles est peinte en vert… d’eau sur le jouet. En 1965, le camion Ecurie Ecosse bleu métal foncé est toujours commercialisé dans un gift set portant la même référence 16. Toutefois, la composition des trois bolides qui l’accompagnent dans le packaging est différente de la version initiale. Si la Vanwall et la BRM sont encore présentes, en revanche, la Lotus est remplacée par une monoplace Ferrari (3) ! On aura compris que si le camion de l’Ecurie Ecosse ne transporta jamais de Vanwall, BRM et Lotus, il transporta encore moins de Ferrari, l’éternelle marque concurrente des bolides britanniques… Il est vrai que ce qui nous interpelle aujourd’hui, concernant ces approximations avec la réalité des marques de bolides transportés et des couleurs inappropriées, dérangeait-il réellement les « sixties boys » ? 30 - Automobiles et camions - Jouets de collection nº 15 Jim Clark, l’Ecossais volant et… économe Si Jim Clark n’était pas avare dans ses forcing qui l’aidèrent à remporter de nombreux grands prix et à devenir champion du monde de la spécialité, il était en revanche économe comme tout Ecossais qui se respecte. J’ai eu l’occasion de tester cette notoriété dans les années soixante durant l’une des courses automobiles internationales que je couvrais pour un grand quotidien en qualité d’envoyé spécial. Après avoir interviewé le champion du monde de F1 en titre, j’invitai celui-ci à prendre un rafraîchissement à la table d’un café installé pas très loin du lieu de l’interview qui s’était déroulé sur le stand de l’Ecurie Lotus, ses réponses à mes questions ayant quelque peu contribué à assécher nos gosiers respectifs. Fort courtois, celui-ci me demanda d’accepter plutôt son invitation. Ce que je fis avec plaisir. Qu’elle ne fut pas ma surprise de constater que l’Ecossais me montrait de son index droit une fontaine d’eau fraîche et potable qui ne demandait qu’à nous rafraîchir gratuitement en lieu et place des consommations payantes du café. J’avais autant ri de cette facétie que son auteur. Jim Clark venait ainsi de me démontrer que la notoriété d’avare que l’on attribue aux Ecossais n’était pas tout à fait usurpée. |