Les précurseurs se reconnaissent à leur décoration principalement basée sur l’emboutissage. La peinture et la lithographie n’interviennent que dans la coloration des pièces. Dés le début du vingtième siècle, cette répartition s’inverse. Les trains font désormais la part belle au graphisme, aux détails minutieusement lithographiés. L’impression par déformation du métal ne joue plus qu’un rôle subsidiaire. Le train militaire illustre dans sa conception même cette évolution et l’orientation que suivait l’industrie du jouet entre 1895 et 1915. Il faut bien dissocier la locomotive et le tender (qui brille ici par son absence), essentiellement réalisés selon la méthode habituelle, des wagons décorés par lithographie polychrome, procédé qui préfigurait celui généralisé à toute la production MEIER vers 1902. La locomotive et son tender sont réalisés dans des feuilles de tôle entièrement dorées. Pour rompre l’uniformité, le fabricant faisait appliquer sur certains Ci-dessus  : Il existe deux sortes de wagons, ceux affectés au transport de troupes, ceux destinés à l’acheminement des chevaux. Un convoi militaire à l’état complet comprend quatre wagons, chacun est décliné en deux couleurs  : le marron et le vert. Cliché Vince WARWICK Longueur de la locomotive 70 mm Ci-dessous  : Un siècle après sa fabrication, la couleur de ce train n’a rien perdu de sa fraîcheur. Les lithographies dorées sont souvent piquées de taches plus ou moins étendues. Longueur 360 mm Cliché Vince WARWICK A droite  : La locomotive était également vendue seule dans une boîte. La notice jointe précise qu’il faut faire rouler la locomotive en marche arrière, à plusieurs reprises pour tendre l’élastique qui sert de moteur. L’opération doit être conduite en douceur afi n d’éviter la rupture du ruban. Le cas échéant, la notice indique qu’il peut être remplacé. Longueur 75 mm Cliché Jean Michel GALMICHE Les roues ouvragées en plombsont inhabituelles. Jouets de collection nº13 - Trains et accessoires - 7