Sur la vignette de la boîte classique, le train est vu au sortir d’un tunnel. L’étiquette destinée à l’exportation française traite le sujet avec une totale fantaisie : c’est un train beaucoup plus désuet, représenté à la manière du Théâtre d’ombres qui sera retenue. La cheminée conique a disparu. Longueur 294 mm Cliché Ekkehard BRUNN A droite et ci-dessous : La locomotive N°950 et sa variante anglaise. Elle remorque ici la voiture verte et le wagon-lit. Il ne manque plus que le wagon-restaurant pour être fi dèle à l’illustration originale. Longueur 102 mm Cliché Ekkehard BRUNN Longueur 300 mm Cliché Vince WARWICK unies (une rouge, une vanille) aux caisses plus ramassées (voir photographie ci-dessus), la plus sophistiquée se rapproche de la variante photographiée. Le tender fourni est un modèle à quatre roues mais certaines variantes en comptent six. Duo anglo-saxon Sous la référence 950, l’entreprise propose deux locomotives : l’une de type américain, l’autre destinée au marché britannique. Cette numérotation commune procède de l’emploi de machines-outils quasi semblables pour obtenir les deux variantes à cette différence que la locomotive américaine est pourvue d’un chasse-corps, particularité qui impliquait la création d’un emboutissoir spécifique. On conserve le panache de fumée s’échappant de la cheminée mais il se fait plus discret et s’éclaircit. Le recours à l’emboutissage pour matérialiser certains détails par- 10 - Trains et accessoires - Jouets de collection nº13 ticuliers comme le rivetage se fait plus rare, l’utilisation de la peinture ou des vernis à l’alcool est définitivement écartée. Ces observations portent à penser que les locomotives connues sous la référence 950 sont systématiquement postérieures au modèle précédant à l’impression plus sommaire, et présenté en coffret. La collection rassemblée par Ernest KING vient démentir cette idée. Avec la méthode et la minutie qui caractérisent les vrais collectionneurs, il avait répertorié tous ses achats dans deux carnets. Les dates d’acquisition mentionnées dans ces précieux documents permettent d’établir une chronologie de la production : les nouveaux penny toys étaient achetés sitôt leur apparition sur les étals et selon toute vraisemblance, les dates d’achat coïncident avec les années de mise en circulation. La consultation de ces notes révèle que la locomotive dans la livrée du Great Northern Railway fut achetée le 5 février 1904. La sortie de nouveaux modèles ne signifiait pas la disparition des trains plus anciens. L’entreprise, soucieuse d’élargir sa gamme et d’amortir son outillage, persistait dans leur production. Les chromolithographies raffinées côtoyaient les décorations antérieures plus naïves. MEIER prend l’initiative d’ajouter un mécanicien lithographié dans l’habitacle, décision qui constitue un réel progrès par rapport aux cabines désertes des locomotives photographiées précédemment. |