Ci-dessus : La composition side-car attelé à la moto Mac 700 fut produite par Arnold à l’occasion du jubilé de la marque en 1955. Logée dans le side-car, la propulsion est électrique et l’attelage est téléguidé par câble. La commande de mise en marche est assurée par un bouton logé dans le side-car. Ce bouton, comme le boulon maintenant la roue du sidecar en place, sont en matière plastique (photo F. Marchand). Ci-dessous : L’ultime Arnold. Il s’agit de la NSU des records du monde de vitesse. Elle subsiste, à ce jour, l’unique moto de records carénée produite en jouet. installé dans le side), le charme est rompu. Pensez donc, Arnold a fixé les articulations des genoux de son pilote et l’a vissé fermement sur la selle de sa moto pour le cas où il aurait eu l’intention de jouer la fille de l’air. Ce à quoi n’a pas pensé Arnold, trop préoccupé par le choix des techniques (électricité ou mécanique) à adopter pour assurer son avenir, c’est qu’en privant le motocycliste d’acrobaties, il privait la jeunesse de plaisir ! Pendant ce temps, les Japonais, qui possèdent alors le meilleur réseau d’espionnage industriel, ont compris quel cheminement il fallait prendre : produire des motos qui conservent les évolutions automatiques de la MAC 700 en la faisant évoluer non pas à l’aide d’un moteur mécanique, dont les risques de pannes sont plus importants, mais à l’aide d’un moteur électrique, plus simple à fabriquer, moins fragile et permettant des durées d’évolution plus longues. Arrivée des courses : Masudaya Toys (MT) inondera le marché mondial du jouet avec non plus des bicylindres BMW-Zündapp(bien qu’il fut possible de copier sans problème des réalisations germaniques puisque l’Allemagne vaincue était destituée de ses droits de brevets), mais avec des bicylindres Harley- Davidson. Basées sur une unique moto miniature (30 cm), diverses variantes verront le jour : civile, course, police et pompiers. 1960 : La NSU des records d’Arnold La vente de la Mac 700 est assurée jusqu’au début des années soixante. A ce moment-là, Arnold, qui a procuré jusqu’alors ce qui se faisait de mieux mécaniquement dans le monde de la moto miniature, veut faire plus simple désormais de façon à obtenir des coûts de fabrication moins élevés. Cette recherche d’une politique à moindre coût n’empêche pas la firme de Nuremberg d’orienter son projet vers un type de moto attractif puisque jamais reproduite jusqu’alors en miniature. Le projet aboutira à la fabrication d’une moto de record. Certains la trouve laide. D’autres rétorquent, avec raison, qu’elle subsiste l’unique moto carénée à la fois de records et représentant une moto qui a réellement existé. Il s’agit, en effet, de la NSU 500 qui, le 14 avril 1951, avec l’Allemand Hartz à son guidon, battit le record du monde de vitesse avec 290 km dans l’heure. Cette moto est propulsée par un simple moteur à friction (on est loin du moteur complexe de la Mac 700 !) et possède une roulette directionnelle à l’avant. Même si la marque d’origine de la moto n’est pas apparente sur le jouet, il est incontestable qu’il s’agit bien de la NSU des records. Sous sa bulle, le pilote est apparent et par-dessus un filet rouge courant de chaque côté sur la longueur de ce « cigare blanc » (19 cm), Arnold a rapporté les entrées d’air, sa propre marque, l’inscription « Record » et un numéro de start 103 en noir sur une plaque ronde et jaune. Arnold achèvera son œuvre avec cette réalisation qu’est la NSU des records. Encore aujourd’hui, cet engin caréné subsiste bien mystérieux. Arnold lui a attribué un numéro de start comme on en distribue aux motos dans les courses, alors qu’il s’agit d’une moto de records de vitesse, spécificité qu’elle place elle-même en exergue en portant la mention « Record » sur les flancs de son bolide en réduction. Mieux, comme si ce mystère ne suffisait pas, Arnold produisit des NSU 46 - Automobiles et camions - Jouets de collection nº 12 |