Question N°1 : Quelle est la principale demande des collectionneurs de jouets anciens qui viennent vous voir ? Réponse : Réparer un jouet ancien qui ne fonctionne plus. Ceci est particulièrement sensible dans le domaine de la vapeur vive pour lequel le plaisir de pouvoir faire fonctionner une locomotive, une machine à vapeur ou un bateau ancien est intense. Question N°2 : Dans le domaine de la vapeur vive, la réparation ou la restauration est-elle plus délicate que dans d’autres domaines ? Réponse : Oui, car elle doit répondre à des critères de précision pour pouvoir fonctionner en toute sécurité. (cf. en fin d’article). Question N°3 : Une restauration, à votre avis, dévalorise-t-elle le jouet restauré ? Réponse : Non, car le plus souvent la restauration concerne le remplacement de petites pièces manquantes qui sont indispensables pour redonner la vie au jouet. Il est difficile de dire à partir de quel pourcentage de pièces refaites un objet ancien perd de sa valeur. Si le jouet ne comporte plus aucune pièce originelle, c’est une copie de jouet ancien (réplique), qui n’a plus rien à voir avec un jouet ancien. Le probleme de la reproduction des jouets anciens. L’intérêt porté aux jouets anciens et leur rareté actuelle sur le marché ont fait que des industriels ont réédité leurs modèles en 50 - L’art de la collection - Jouets de collection nº10 de nouvelles séries, ou bien fait des copies de leurs modèles anciens (Marklin, Paya). D’autres ont copié les plus beaux modèles existants (locomotive crocodile Suisse de Heer), et ces reproductions sont parfaitement acceptées par les collectionneurs, d’autant qu’elles sont souvent d’excellente qualité. Ces « copies » qui sont faites en toute transparence ne doivent pas être confondues avec des restaurations qui ne veulent pas s’avouer pour laisser planer le doute sur leur authenticité. Le point de vue des commissaires-priseurs et des experts dans les ventes aux encheres… Pour apprécier la qualité et l’authenticité d’un jouet ancien, les commissaires-priseurs s’entourent de la compétence d’experts et mentionnent sur les catalogues si le jouet est ou n’est pas restauré. Un jouet non restauré est noté comme : En France « état d’origine » En Allemagne, « original zustand » Dans les pays Anglo-Saxons on dit plutôt « fair condition » ce qui veut dire absence de restauration. En France, les commissaires-priseurs utilisent des termes charmants pour caractériser l’état des jouets mis en vente allant de « très bon état » à « état grenier » en passant par « quelques traces de restauration, ou de rouille » et « état d’usage » ce qui peut cacher bien des misères. Dans certaines ventes aux enchères, l’état des jouets est accompagné d’une estimation allant de 5 étoiles (état neuf) à 1 étoile (épave). Il est rare qu’une restauration particulièrement bien faite échappe à l’œil vigilant d’un expert, mais cela existe. Restaurer soi meme. La tentation existe, mais attention, rien n’est plus mauvais qu’un « bidouillage » mal fait, qui dévalorise votre jouet, et est parfois irrémédiable. Seules des petites restaurations peuvent être entreprises sans danger, et le restaurateur amateur doit être bien conscient de ses capacités et de ses limites. Dans ce domaine, il faut bien distinguer les petites restaurations comme le remplacement d’une pièce manquante qui peut être réalisée par un amateur, d’une restauration complète qui nécessite le concours d’un professionnel. Comment choisir le jouet qui merite d’etre restaure. Les photos suivantes montrent deux locomotives BING anciennes à vapeur vive à l’échelle I du début du siècle. Les photos ci-dessous montrent une très ancienne loco, qu’il ne faut surtout pas restaurer. Pourquoi ? Parce qu’elle est en très |