Ci-dessus : Un dessin grandeur du jouet est établi, au 1/10e. Collection Ph. Monart. Ci-dessous : A l’aide de carton, emprunté à une boîte de nouilles… sont découpés les pièces qui serviront à établir les gabarits. Collection Ph. Monart les sous-traitant de Joujoulac. Les sièges et les banquettes, les bidons de lait en plastique, proviennent des Plastiques du Valois à Verberie, tout proche de Lacroix St Ouen. Les parties métalliques comme les enjoliveurs, les bidons de lait en alu, étaient fabriqués par Alfred Coqueval, dans l’Eure. Les pneus étaient pressés chez Bergougnan, à Amiens. Les roues en bois tourné avec reliefs venaient du Jura. La peinture était commandée spécialement chez Georget, à Chantenay, dans la périphérie nantaise. 24 - bois & laques - Jouets de collection nº 10 Au travail L’étude sera menée, comme à l’accoutumée, d’une manière empirique. Maquettes pour les gabarits des pièces principales, découpées dans un emballage en carton qui a contenu des nouilles ! La Dauphine sera composée de 19 pièces en bois de hêtre, 4 sièges en plastique, 4 roues en caoutchouc noir, 4 enjoliveurs en aluminium et 1 moteur électrique. Cela représente 34 éléments à assembler, contre 52 pour la DS. Il y a du progrès… C’est pour des raisons de souplesse de planning que ce travail sera confié durant plusieurs années à M. Oly, qui travaillera dans son propre atelier, avec du bois apporté par l’usine Monart. Les 19 éléments en bois composant la Dauphine, seront livrés par lot de 500. Bien entendu, assemblage, pointage, peinture et finitions restent le fait de Joujoulac. Les dessous de la Dauphine La Dauphine a été conçue très simplement. Un châssis plat, avec une échancrure pour les roues arrières. Chaque côté est composé de 2 morceaux. L’élément bas, les ailes et portières sont d’un seul tenant, avec des courbes très prononcées d’une épaisseur de 8 mm. Le haut des portières, en hêtre de 4 mm, est pointé en retrait de la partie basse. Les montants du pare-brise servent à fixer les ailes. Un capot bien galbé s’ouvre en basculant vers l’avant. Une plage arrière est solidaire d’un capot fixe. Le toit est ouvrant et bascule vers l’arrière, comme dans une voiture décapotable ; il est maintenu par 2 longerons arrondis, fixés par une pointe dans le pavillon arrière. Une pièce de bois galbée mise à plat forme la lunette arrière. Des matériaux différents viennent s’ajouter à cette construction en bois. À l’intérieur, 4 sièges en plastique moulé, extractibles, sont de couleur ivoire. Les roues sont moulées en caoutchouc noir, les enjoliveurs sont en aluminium embouti, tandis qu’une vis à tête ronde fixe chaque roue à l’essieu avant, qui n’est que légèrement directionnel. Cette Dauphine a existé en 2 versions, l’une mue par un moteur électrique et l’autre sans. Dans le premier cas, la commande est un petit levier, logé sous le pare-chocs arrière, qui se termine par une boule ronde en plastique. L’alimentation provient d’une pile électrique plate de 4,5 volts, de marque Leclanché ou Wonder. Le toit bascule, ce qui permet d’accéder plus facilement à la pile, placée sous le coffre arrière. L’autre modèle, sans moteur, était un jouet à pousser, mais le toit et le coffre avant sont ouvrants. Cette Dauphine sans motorisation n’a été fabriquée que durant l’année 1957. La Dauphine fut produite à environ 10 000 exemplaires. Le règne de la Dauphine Joujoulac fut assez long, puisqu’il dura de 1957 à 1963. Longue de 40 cm, la Dauphine était présentée dans une boîte en carton, rayée de bandes rouges sur fond blanc. Sur le couvercle, ainsi que sur le grand côté, une étiquette collée représente la |