A lire : « Hep ! Taxi », par J.-Cl. Amilhat et P.Moro, Drivers éditeur. « Joustra – La marque française de jouets mécaniques », par Nicolas Léonard, Du May éditeur. « C.R – Inventions & Fantaisies », par Mick Duprat, Massin éditeur « Les Jouets Renault », par Mick Duprat, Rétroviseur éditeur. Épuisé. « Les Jouets Citroën », par Clive Lamming, Maeght éditeur. Épuisé. « Jep - Le Jouet de Paris », par Clive Lamming, Maeght éditeur. Épuisé. 18 - Automobiles et camions - Jouets de collection nº 10 Mais la CIJ ne possède aucune expérience dans cette méthode de fabrication utilisant des plaques métalliques imprimées à l’extérieur de son entreprise. Elle procède à la réalisation d’un outillage, selon la technique qu’elle domine depuis longtemps dans le domaine de la tôle estampillée, découpée et peinte. Hélas, cet outillage ne convient guère à la technique de la tôle imprimée et les formes des Dauphine tombent dans le panier de réception, toutes avec des carrosseries offrant le triste spectacle d’être plus rayées les unes que les autres ou de présenter des défauts esthétiques flagrants au niveau de la décoration. Ce résultat est d’autant plus catastrophique que la CIJ découvre ces incidents à quelques heures seulement de l’ouverture du Salon de l’auto. Comme par miracle, quelques exemplaires en tôle imprimée échapperont au massacre et parviendront le jour J sur le stand de la Régie Renault pour être distribués. Autant dire que les rares VIP à en avoir reçu un exemplaire faisaient parties de personnages privilégiés, probablement sans le savoir. Cette Dauphine à moteur à friction sera présentée en diverses versions qui sont la version classique, la version police et la version taxi. Cette dernière se présente dans le goût des taxis G7 avec une décoration latérale rouge, un haut de cabine, un capot et une ouverture de coffre noir. Un lumineux sur le toit et un compteur sur l’aile avant gauche complète la panoplie de ce taxi Dauphine dont la plupart d’entre eux portent les traces de leurs mésaventures, en particulier, au niveau des fenêtres des portes qui ne s’alignent pas horizontalement ou verticalement. Celles-ci sont déformées, ce qui n’est pas le cas curieusement des mêmes éléments sur la Dauphine « civile ». Cet incident sera suffisamment important pour que la Régie Renault abandonne ses liens privilégiés avec la CIJ, qui était jusqu’alors son fabricant attitré et donne son accord à de nombreux autres fabricants – dont Dinky Toys – pour la libre fabrication d’autos jouets à partir de modèles Renault. Le quatrième grand fabricant Joustra va devenir, dès le début de la période rouge (1954), l’autre plus important fabricant de jouets en France. Il vient s’ajouter aux anciens que sont Jep,C.R et CIJ-Migault. Cette marque, qui emprunte à la ville de Strasbourg où elle est installée, ses quatre premières lettres pour constituer les quatre dernières de son nom, ne débute pas en fanfare dans la production des taxis. Il s’agit de deux autos quelconques décorées différemment et qui ont reçu, en même temps, pour la première fois dans l’histoire des taxis-jouets de grandes dimensions, un lumineux et un compteur. Leur carrosserie – à deux portes seulement ce qui est insolite pour un taxi 7 ! - pourrait avoir été inspirée de celle d’une Buick… Néanmoins, Joustra a préféré leur donner le nom d’Auto-Taxi (13,5 cm, moteur à friction) ou de Nice-Taxi (15 cm, moteur à ressort). « Nice… Vous avez dit nice taxi ? Very nice taxi ? ». Il doit y avoir une erreur à quelque part… 7 La législation française impose quatre portes aux taxis opérant sur le territoire de la France. En revanche, certains pays étrangers admettent l’usage de taxis à deux portes. Ci-dessous : Ces deux taxis Joustra – Nice-Taxi et Auto-Taxi – sont les seuls de la marque à être surréalistes même si l’on retrouve dans leurs lignes générales celles d’une Buick américaine. |