56 INTELLIGENCE MAGAZINE DEMAIN AVENIR mai 1975. Ses missions sont multiples, telles que l’astrophysique, l’exploration du système solaire, l’observation de la terre et le développement de lanceurs, sans oublier les vols habités et les télécommunications spatiales. Elle participe aussi à la Station spatiale internationale. Le siège est à Paris et la France et l’Allemagne sont les plus grands contributeurs. VOLS TOURISTIQUES : VRAIMENT ? Cela ne se sait pas toujours, mais ce sont les Russes qui sont à l’origine de cette idée. Et il ne s’agit pas ici de la chienne Leila ou des premiers singes en vol dans l’espace. Le manque d’argent provoque souvent une obligation à chercher des solutions et à faire preuve d’imagination. Or c’est l’absence de moyens budgétaires qui a poussé les responsables du programme spatial russe à rechercher de nouvelles sources de financement dans les années 90. DÉFINITION D’UN VOL DANS L’ESPACE Il est couramment admis qu’un vol dans l’espace doit dépasser ce que l’on nomme la ligne de Karman, soit 100 kms au-dessus de la surface de la terre. A cette altitude, l’atmosphère se raréfie énormément. 1. Il est possible de participer à un vol orbital, soit plus de 7.7 kms par seconde ce qui permet de rester en orbite. Cela correspond notamment aux voyages menant à la station internationale. 2. Un vol suborbital, moins onéreux : l’engin est propulsé de façon très rapide et retombe ensuite vers la terre. Pendant quelques minutes où l’avion est en chute libre, les passagers de l’engin sont en apesanteur. Au fur et à mesure de la décélération et du retour dans une atmosphère plus dense, le phénomène disparaît. DEUX TYPES DE « TOURISME SPATIAL » 1. Le séjour L’exemple le plus connu est le séjour proposé dans la station spatiale internationale qui demande un réel entraînement, digne des cosmonautes ou presque. L’Agence spatiale fédérale russe est à ce jour la seule à fournir ce type d’offre. Pour partir ainsi dans l’espace et à bord d’un vaisseau Soyouz, il faut être à même de débourser entre 20 et 30 millions de dollars. 2. Le vol suborbital Il s’agit ici de passer quelques minutes en apesanteur. Evidemment, ce type de vol est nettement moins coûteux que le précédent, et c’est le créneau de Virgin Galactic. De deux à cinq heures de vol pour environ 5 minutes en apesanteur. Un candidat en bonne forme ne doit s’entraîner que quelques jours et peut ainsi tenter l’expérience pour environ un quart de million de dollars. UN ENTRAÎNEMENT NÉCESSAIRE Un astronaute ou une personne lambda souhaitant se rentre sur la station orbitale doit suivre un entrainement poussé. Les premiers astronautes étaient pour la plupart d’anciens pilotes de chasse, qui avaient l’habitude de supporter les accélérations intenses inhérentes à ce type de vol. Aujourd’hui, les conditions sont différentes car les accélérations sont moins dures à supporter. A titre de comparaison, les premiers devaient être à même de supporter des accélérations équivalentes à presque 15 fois la pesanteur terrestre, soit environ 15 kilos ce |