LE DIEU MYSTÉRIEUX L’historien babylonien Bérose évoque les traditions de ces civilisations qui auraient été apportées par un être à corps de poisson, et une tête d’homme sous sa tête de poisson, des pieds d’hommes et doté de la parole. Cet être extraordinaire aurait passé ses journées à apprendre aux premiers hommes l’écriture, la science, l’agriculture, les sciences, etc. Mi-terrien, mi-aquatique, il repart au coucher du soleil dans les eaux. Un « dieu » bien étrange dont on retrouve les traces dans plusieurs civilisations antique et qui aurait été le dépositaire des connaissances dont les humains ont hérité. PRINCIPAUX DIEUX ÉGYPTIENS Rê ou Râ est bien entendu le dieu du soleil, celui qui apporte lumière et chaleur aux hommes. Osiris règne sur le royaume des morts et le monde de l’au-delà. Horus à la tête de faucon est le dieu de la royauté et le protecteur du pharaon. Anubis et sa tête de chacal noir accompagnait les morts jusqu’à leur ultime destination, il est le protecteur du monde souterrain. Isis est la principale déesse, aimée des Egyptiens, elle est la mère et l’épouse idéale, qui protège de tous les maux. Amon est un dieu mystérieux, maître de l’éternité et protecteur des vivants. Hathor est la déesse de l’amour, de la danse, de la musique, mais aussi de la fécondité et de la vie. Thot était quant à lui le greffier des dieux, leur scribe qui notait la pesée du cœur au tribunal divin. 52 INTELLIGENCE MAGAZINE HIER HISTOIRE > L’origine du monde Le soleil est à la base du système, il s’est créé lui-même en naissant non pas du big bang mais du grand océan de l’origine. C’est lui qui crée l’air, et les nuages, et c’est lui également qui ordonna la séparation de la terre et du ciel. Ces dieux apportent la lumière, la chaleur et assurent ainsi la survie des hommes. Mais ils ont aussi un rôle protecteur, à condition que l’on continue à les honorer par le culte. > Le culte des dieux et des morts Les plus grands monuments de la civilisation égyptienne sont consacrés aux morts, on retrouve des tombes, des mastabas, sans oublier les pyramides. Les dieux sont représentés par les sphinx par exemple, et les grands temples d’Abou Simbel ont aussi été érigés en leur honneur. Les Egyptiens croient en une vie après la mort, c’est la raison pour laquelle les riches du royaume se font momifier et embaumer. L’APPORT DE L’ANCIENNE EGYPTE La civilisation occidentale se doit d’être reconnaissante à ses grands anciens. En matière philosophique, physique, mathématique, l’héritage que nous revendiquons est bien évidemment celui de la Rome et de la Grèce antique. Alors qu’en réalité, n’en déplaisent aux Grecs, l’inspiration de leur savoir vient en grande partie de l’ancienne Egypte. Pourtant, les différences sont bel et bien présentes. L’Egypte est un royaume stable où la nature est omniprésente où chaque élément qui la constitue est représenté par un dieu. En Asie, comme dans les pays d’Europe du Nord, ce sont les guerriers qui ont droit à l’éternité et à entrer dans un au-delà radieux. En Grèce, c’est l’homme qui est le centre du monde, car en réalité si les dieux grecs sont présents, ils sont finalement peu influents et leur comportement souvent inconséquent. L’homme est au centre de la philosophie grecque, mère de la pensée occidentale. > Des similitudes frappantes Cependant, comment ne pas être frappé par la similitude entre d’anciens temples égyptiens et des temples grecs plus récents ? Quoi de plus proche qu’une colonne d’un des temples de Louxor et une colonne dorique de l’Acropole ? On pourrait aussi parler des ressemblances entre systèmes d’irrigation, de construction. L’archéologue anglais Boardman pensait que c’est en visitant l’Egypte que les Grecs qui utilisaient la brique de terre et le bois principalement ont commencé à utiliser la pierre taillée. Autre exemple, en Grèce, on commence à parler géométrie vers 650 avant JC alors que ces savoirs sont déjà présents quelques deux siècles auparavant. Il est temps de rendre à César (ou à Ramsès !) ce qui revient à César, la véritable mère de la civilisation européenne a traversé la Méditerranée depuis l’Egypte. Finalement, il y a une logique à ce que l’on retrouve en réalité le berceau de l’humanité toute entière sur ce continent qu’est l’Afrique. > La belle Afrique Car on l’oublie souvent, mais la culture égyptienne est métissée : le peuple égyptien était à l’époque antique de peau noire. La peau s’est éclaircie par les métissages au fil des siècles. A l’époque de Bonaparte, les savants avaient notamment détecté que le Sphinx par exemple avait certaines caractéristiques physiques de la race noire, mais cela a été totalement occulté, car non politiquement ou socialement correct. Ensuite, le XIX e siècle qui était aussi le siècle de la traite des Noirs a préféré accréditer la thèse d’un peuple caucasien qui se serait installé en Egypte, puis serait revenu ensuite en Europe. Bien pratique, mais peu crédible… > Les sociétés secrètes La société égyptienne est riche de sociétés secrètes, ce qui fait partie intégrante de l’aspect mystérieux de cette culture. Ces sociétés remontent aux premiers jours des pharaons noirs, et probablement au-delà peut-être même avant les Sumériens, qui disposaient déjà de l’écriture, de la sculpture, d’une architecture très élaborée et d’une orfèvrerie qui n’a rien à envier à la nôtre. Les historiens et archéologues tentent depuis longtemps déjà de déterminer ce qui a bien pu se passer |