TEST 36• HD magazine n°5 Amplificateur Denon AVCA-1XVA c’est évidemment extraordinaire. En 720p, cela reste impressionnant. En 480p (à partir d’un lecteur de DVD en YUV par exemple), cela demeure tout à fait sympathique… mais ensuite ? Votre pauvre signal Canal Satellite en RGB, voire en S-vidéo, il est immonde. Sur un écran de 3 mètres de base, on a l’impression de regarder une vidéo tournée avec un téléphone portable ! Votre plasma ou projecteur possède sûrement un dispositif de mise à l’échelle (aussi appelé doubleur de lignes ou scaler), mais l’intérêt de l’AVCA- 1XVA est qu’il réalise la conversion de toutes les sources analogiques (YUV, S-video et même composite). Il suffit donc de relier, en HDMI (il serait vraiment dommage d’associer ce Denon à un écran ou projecteur dépourvu d’entrée HDMI/DIV) l’amplificateur à l’écran et… c’est tout ! Quelle que soit la source, la qualité vidéo est optimale et vous n’aurez plus jamais à jongler entre les entrées AV1, AV2, RGB et compagnie. Le téléviseur reste réglé, immuable, en HDMI ! Quant à la qualité, le produit Denon nous a bluffés. Nous avons connecté un lecteur de DVD en composantes (480p en NTSC) et l’image 1080i (nous étions sur le plasma Pioneer) s’est révélée réellement impressionnante. En 1080i, sur un plasma de 42 pouces (matrice de 1024 x 1024 points anamorphosés), il est presque impossible de distinguer le DVD mis à l’échelle du véritable 1080p du Blu-ray ! Si vous possédez une collection importante de DVD vidéo, cette fonction de conversion justifie à elle seule une bonne partie de l’investissement. « < Nous avons ensuite connecté notre décodeur Numéricable en S-video et le résultat, sur l’écran de 1,55 mètres, demeure tout à fait acceptable. C’est loin d’être de la TVHD mais, au moins, on peut regarder un match de foot sans avoir mal aux yeux. Il n’est donc pas indispensable de posséder un second écran pour la télévision. Par contre, n’espérez pas convertir des signaux HDMI en composantes (par exemple pour visualiser un Blu-ray sur un téléviseur dépourvu de HDMI). Cette opération est malheureusement impossible (et c’est bien dommage). Facile au quotidien Bien que nous ayons disposé de cet AVCA1-XVA assez peu de temps, l’appareil nous a paru particulièrement facile d’emploi et convivial (une fois l’installation – qu’il sera peut-être sage de confier à un professionnel – réalisée). La télécommande, en particulier, est tout à fait agréable. Son rétro-éclairage est bien conçu (mais trop faible en plein soleil) et la disposition des touches assez évidente… même dans le noir ! C’est assez rare pour être signalé. Il s’agit d’une télécommande universelle programmable par apprentissage direct ou en entrant des codes. L’amplificateur de Denon possède aussi une prise Ethernet qui permet de le relier à Internet. Cela lui donne accès à des milliers de webs radios (à quand le retour de s-s-s ?), mais aussi à tous les serveurs présents sur le réseau local (pour lire des MP3, Wav et WMA à distance grâce à Windows Media Connect). Enfin, on peut se connecter à un client web intégré pour visualiser et modifier à distance tous les paramètres de l’AVCA-1XVA. Alors certes, cet amplificateur AVCA- 1XVA est cher. Mais à bien y réfléchir, on ne voit guère de produit capable de le concurrencer. Denon a particulièrement travaillé l’électronique – la conversion du signal vidéo, le désentrelacement (remarquable), la configuration étendue – sans sacrifier les qualités musicales qui ont fait la réputation de la série AVC A1. Si vous possédez les enceintes adaptées, ce produit Denon ne vous décevra pas et vous ne regretterez pas votre investissement. SACD, le standard audio mort-né On se demande parfois si la norme SACD (Super Audio CD) existe encore ? C’est dommage car cette évolution du CD audio marque un gain qualitatif incroyable par rapport aux compacts disques usuels. Le SACD exploite une technologie DSD et une compression sans perte. Le résultat est époustouflant, surtout avec le type de matériel dont nous avons disposé pour notre test. Malheureusement, le SACD a notamment été tué par son mécanisme de protection contre la copie. Ce dernier est tellement sophistiqué qu’encore aujourd’hui, on ne peut pas faire transiter le signal audio par les prises numériques S/PDif Toslink (optique) ou coaxiale. En théorie, le Denon Link (une prise numérique spécifique à Denon) est compatible depuis sa troisième mouture mais nous n’avons jamais réussi à le faire fonctionner et nous sommes obligés, encore aujourd’hui, de relier notre lecteur SACD à l’amplificateur en… analogique ! Pour nos tests, nous avons fait appel à l’album SACD Nature Boy d’Aaron Neville, extrêmement mal mixé (eh oui – on dirait les débuts de la stéréo : tout à gauche ou tout à droite) mais très instructif. Pour une écoute plus agréable, nous avons ensuite enchaîné avec le merveilleux Chet (stéréo enregistrée en 1958 avec du matériel à base de tubes sous vide). Par rapport à la version CD, on entre réellement dans un nouveau monde ! Enfin, pour ceux qui préfèrent les prises de son plus modernes et sophistiquées, l’album multicanal Something Cool de Tierney Sutton offre une dynamique proprement hallucinante. |