38 Portrait Sun Formélargit son rayon Thierry Poussin Pour rayonner, c’est à croire qu’il suffisait de mettre un soleil dans son nom. Créé par un coach devenu manager en 2011, Sun Formrésiste aux assauts des géants du low cost, et étend même son rayonnement. #39 Février - mars 19 Sun Form, c’est le fruit d’un self-made-man. Mathieu Dufourcq est de ceux qui ont tout appris sur le tas et mènent d’une main de maître leur affaire. Chahuté, comme tout indépendant, par les géants low cost, l’entrepreneur ne cesse pas de développer son enseigne, et avec l’accent du Sud-Ouest. Cela fait exactement huit ans que Sun Forma vu le jour, à Agen. Depuis, les clubs se multiplient autour en « escargot ». Entendez : la forme, pas le rythme. Car l’enseigne en est déjà à vingt clubs. Parmi eux, un quart est géré en direct par le fondateur, un autre quart aussi, mais avec des associés, et l’autre moitié est en franchise. Au gré des opportunités, Mathieu Dufourcq étend son rayon d’action : Romans-sur-Isère près de Grenoble, Liffré, près de Rennes… Toujours dans des zones commerciales, « à côté de Gifi », « en face de l’Intermarché », « derrière Big Mat » … Mais tout a commencé à Cannes. Son brevet d’État HACUMESE (haltérophilie, culturisme, musculation éducative et sportive d’entretien) en poche, obtenu au Creps d’Aixen-Provence, Mathieu Dufourcq effectue son stage au Star Fitness de Cannes. Il ne s’attend pas à voir sa carrière décoller à la verticale. Le gérant divorce, part en Suisse, le club menace d’éclater. Le jeune diplômé, passionné et bien intégré, se retrouve rapidement avec « la gestion du club dans les bras ». « Je ne savais même pas encore comment calculer un taux de TVA », se remémore-t-il. Mais un paramètre allait faire toute la différence : son esprit d’entrepreneur. « Je l’ai toujours eu », confie-t-il. Avant d’ajouter qu’il n’a « jamais voulu obéir à quelqu’un. Je voulais travailler dans un club, mais que je sois libre, car je réfléchis beaucoup et j’aime pouvoir appliquer ce que j’ai imaginé. » À Cannes, il fait ses armes, mais comprend aussi que le baron local s’appelle Fitlane. Il y a aussi le coût des locaux. En somme, il est dur de se développer dans la région. Deux ans plus Photos : Pierre Sénard |