Chroniques n°76 avr à aoû 2016
Chroniques n°76 avr à aoû 2016
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°76 de avr à aoû 2016

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Bibliothèque nationale de France

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 6,7 Mo

  • Dans ce numéro : l'histoire de la franc-maçonnerie racontée à la BnF.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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18 AUDITORIUMS SOIRÉE PIERRE BOULEZ L’ACCOMPAGNATEUR Soirée autour de Pierre Boulez en présence de Michel Archimbaud À l’initiative de Michel Archimbaud, une soirée de lectures invite le spectateur à mieux connaître l’univers de Pierre Boulez. Rencontre avec l’organisateur de cette manifestation, esprit curieux et foisonnant, passionné de spectacle vivant, qui fête cette année ses cinquante ans d’édition. Chroniques  : Éditeur, auteur, dramaturge, enseignant… Vous semblez échapper à toute définition. Michel Archimbaud  : J’ai commencé dans l’édition comme « metteur à part » chez Hachette, puis représentant chez Robert Laffont. Au bout de dix ans, j’ai eu envie d’être éditeur, sans vraiment prendre la mesure de l’investissement financier que ce désir représentait ! Robert Laffont m’a alors proposé de réaliser des ouvrages en coédition, parmi lesquels celui de Claude-Jean Philippe sur le studio Harcourt. J’ai ensuite publié avec les éditions Aubier un livre très pointu de Serge Tisseron, Tintin chez le psychanalyste, avec une très belle couverture de Bob de Moor. Un livre difficile qui a été tiré à 70 000 exemplaires ! C.  : Cinéma, bande dessinée, psychanalyse… Autant de domaines qui se croisent sans se contredire ? M. A.  : Ce qui m’anime, c’est d’abord la volonté de contribuer au patrimoine livresque des arts du spectacle. Je suis fasciné par cet univers – l’art lyrique, le clown, le mime –, mais aussi par les croisements de ce monde avec celui de l’édition. J’ai toujours eu envie de fixer sur le papier « ce jamais plus qui fait de tout spectacle […] la plus déchirante des fêtes » comme me l’a écrit Roland Barthes. Encore une rencontre, déterminante. Lectures  : Denis Podalydès et Gabriel Dufay Piano  : Simon Adda-Reyss Violoncelle  : Edgar Moreau Vendredi 8 avril 2016 de 18 h 30 à 20 h BnF I François-Mitterrand Grand auditorium CHRONIQUES DE LA BnF Nº76 entrée libre
AUDITORIUMS SOIRÉE PIERRE BOULEZ Archimbaud en quelques ouvrages Pierre Boulez. Entretiens avec Michel Archimbaud, Gallimard, « Folio essais », 2016 Sam. À propos de En attendant Godot de Samuel Beckett, Archimbaud éditeur, 2012 Lettres à un musicien. Correspondance inédite avec le musicien Coester, Archimbaud éditeur, 2006 Ci-dessus Michel Archimbaud Ci-contre Pierre Boulez, 2006 NB  : Le département des Arts du spectacle conserve des partitions autographes de Pierre Boulez datant de la période de sa collaboration avec Jean-Louis Barrault, notamment la musique de scène pour L’Orestie.C.  : Après vos Entretiens avec Francis Bacon, chez Gallimard, vous publiez des Entretiens avec Pierre Boulez. Comment est né ce projet ? M. A.  : L’idée du témoignage parcourt toute ma vie. En 1989, j’éditais la revue de l’Ircam, Inharmoniques, alors dirigée par Pierre Boulez et Laurent Bayle. Pierre Boulez a très généreusement accepté, avec une condition cependant  : que ce livre ait une vertu de vulgarisation.C.  : Avez-vous rencontré un homme qui, comme le désignait Olivier Messiaen, « était en colère contre le monde entier » ? M. A.  : J’ai connu un homme respectueux, très ouvert, fidèle. Mais il savait ce qu’il aimait et ce qu’il n’aimait pas ! Il a pu faire preuve d’une certaine violence quand André Malraux lui a préféré Marcel Landowski comme directeur de la musique. Mais c’était une personne d’une très grande exigence et aussi d’une belle humanité.C.  : Quels textes avez-vous choisis pour la soirée du 8 avril ? M. A.  : Principalement des extraits des entretiens avec Pierre Boulez, une correspondance entre Samuel Beckett et le musicien Coester et Sam, un texte du comédien Jean Martin, créateur de En attendant Godot.C.  : Votre rôle serait donc celui d’un « accompagnateur », comme vous le dites parfois ? M. A.  : Accompagner, c’est donner ce que l’on connaît, des éléments nobles ou anecdotiques... J’ai, par exemple, travaillé avec le chorégraphe Josef Nadj sur Il n’y a plus de firmament. Le peintre Balthus nous avait raconté son lien avec Antonin Artaud, et c’est cela qui a été le fil conducteur de ce ballet. Je lance des propositions et les artistes s’en saisissent (ou pas). Il faut tenter d’échapper à toute idée préconçue, privilégier ces « accidents de pinceau » dont parle Francis Bacon, saisir ce qui arrive quand on cherchait autre chose… Propos recueillis par Corine Koch Délégation à la communication Ci-contre Giovanni di Paolo (vers 1399-1482), Cinq anges dansant, Musée Condé, Chantilly Une messe pour Louis XI Concert  : Les Inédits de la BnF La Missa de Franza, une messe pour le roi Louis XI de Philippe Basiron L’ensemble Scandicus remonte le temps et s’attaque à un monument inédit de la musique du xv e siècle, la Missa de Franza, que certains membres du groupe ont même surnommée « Miss France » tant cette œuvre est sublime… Le raffinement et l’inventivité du contrepoint surprendront plus d’un auditeur. La polyphonie, écrite en l’honneur de Louis xi, se découvre à travers des sonorités abyssales inouïes telles que les aimait le berruyer Philippe Basiron (c. 1449-1491). Ce maître des sons, à la notoriété aujourd’hui perdue, était avec ses compères Dufay, Josquin des Prés et Ockeghem, une véritable « star » de la Renaissance. Ce programme, dont certaines pièces appartiennent aux collections de la BnF, fera cheminer l’auditeur du profane au sacré. Créé en 2001, Scandicus s’inscrit dans une démarche de transmission des musiques anciennes. La configuration vocale de l’ensemble, du contre-ténor à la basse, permet de donner un éclat particulier à ces répertoires spécifiques destinés à l’origine aux voix d’hommes. 19 Par l’ensemble Scandicus Jeudi 26 mai 2016 de 18 h 30 à 20 h BnF I François-Mitterrand Petit auditorium 10 € (tarif unique)



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