2 Fenêtre sur… TINKER BELLE BY MASSIMO BARBIERI (CC BY SA 2.0), VIA FLICKR Le psychanalyste américain Dan Kiley doit une fière chandelle à J.M. Barry. Lorsqu’il publie, en 1983, son ouvrage le Syndrome de Peter Pan, sous-titré Ces hommes qui ont refusé de grandir, le succès est fulgurant. Dan Kiley y décrit un profil d’hommes adultes souffrant de ce syndrome, selon sept grandes caractéristiques : une impossibilité à exprimer ses sentiments autrement que dans l’excès, à tel point que le « Peter Pan » perd le contact avec eux ; une forte tendance à la procrastination ; une difficulté à se faire de vrais amis, associée à une difficulté à rester seul face à ses limites ; le recours aux pensées magiques pour ne pas admettre ses fautes ; de la colère et de la culpabilité face à la mère (il cherche à se libérer de son influence tout en culpabilisant) ; une forte envie de ressembler au père tout en refusant les erreurs de ce dernier et en étant persuadé de ne jamais mériter son amour ; des problèmes sexuels (absence de sexualité ou recherche d’une partenaire vulnérable, qu’il peut protéger, avec le déni de ses propres faiblesses). Le syndrome explique même la crise de la quarantaine chez l’homme : il intègre une phase de latence, de 25 à 40 ou 45 ans, où le « Peter Pan » essaie de jouer à l’adulte mûr avant de céder à ses pulsions puériles et de « rattraper le temps perdu ». Septembre 2015 – Chroniques d’Altaride |