DOSSIER/chasse à l’arc Attention à ne pas surestimer votre niveau et votre force car à la longue vous pourriez être amené à faire trop d’erreur et votre confiance s’en ressentirait. Pour un arc court, l’avantage c’est sa rapidité avec une trajectoire de flèche plus tendue, linéaire et à un meilleur comportement sur la longue distance, cependant, il est assez instable et présente une moins grande souplesse à l’effort. Pour un arc fort, l’avantage c’est la possibilité de tirer avec plus de précision à des distances plus grandes avec une rapidité de flèches accrues, il vous faudra cependant avoir une très bonne condition physique pour éviter une fatigue rapide et de la répétition dans le geste. Pour un arc faible, l’avantage, pour les débutants, c’est dans l’acquisition plus souple de la technique, moins fatigant mais les flèches ont une courbe plus grande due à la lenteur de celle-ci, pas efficace pour les grandes distances et demande de la rigueur répétitive dans la technique. Pourquoi chasser à l’arc La chasse à l'arc est un phénomène récent et en pleine expansion en France ; il concerne des milliers de chasseurs, dont beaucoup parmi les nouveaux permis de chasser. Ce mode de chasse s'inscrit pleinement dans les règles modernes de gestion de la faune sauvage ; il se caractérise essentiellement par sa dimension culturelle. En effet, chasser à l'arc nécessite une immersion active dans la nature et le sauvage, où le chasseur retrouve et aiguise les sens qui unissent l'homme à son environnement. C'est une découverte de la nature comme de soi-même, au travers de l'émotion que provoque l'acte de chasse. C'est une expérience éducative intense au cours de laquelle le chasseur puise aux valeurs du sauvage comme le goût de la vie, de l'effort, la vigilance, l'adaptation, le rapport au temps, à la mort, en même temps qu'il renforce celles du civilisé comme le respect, la maîtrise de ses pulsions, le partage notamment au travers de l'éthique. Avec l'arc, la bredouille est normale, le 68 - Chasse magazine tableau exceptionnel : les prélèvements modestes sur la faune sauvage en font une chasse durable par excellence. Acte primitif qui rapproche l'homme de la nature, la chasse à l'arc surgit dans un monde hautement technologique ; en cela, elle constitue un phénomène de résilience aux dérives du tout technologique. La chasse à l’arc séduit deux types de publics : ceux qui ont beaucoup chassé et qui cherchent des difficultés et des sensations nouvelles, et ceux qui ne sont pas attirés par la chasse au fusil. On peut chasser tous les types de gibiers, de l’alouette à l’éléphant. Il y faut simplement un arc et des flèches adaptés. Ses qualités de discrétion et de sélectivité en font aussi un moyen de choix sur des secteurs où le dérangement général de la faune est proscrit. En revanche, on ne peut, par l’arc, réaliser de gros tableaux dans un temps très court ; c’est donc, si cet objectif est recherché, une chasse de complément. De par sa spécificité technique, la chasse à l’arc peut donc revêtir un aspect utilitaire. |