L’arrivée d’un nouveau bébé Si l'arrivée d'un bébé est une fête pour nous, les parents, il en est souvent autrement pour l'aîné ou le cadet. Tout à notre bonheur, on oublie parfois de se mettre à leur place, alors que c'est pourtant un véritable tsunami qui va révolutionner leur petite vie et qui nécessite un accompagnement au long cours... Regarder sur IdKids les conseils en vidéo d'une éducatrice des crèches Rigolo Comme La Vie pour accompagner les aînés (tapez "tinyurl.com/accueillir-bebe" sur Internet). Basil (3 ans) rêve de jeter sa petite sœur, nouveau-née, à la poubelle ; Charlotte (6 ans) voudrait voir son petit frère de 2 mois disparaître de sa vie ; Ethan (2 ans) profite de l’absence de ses parents pour mordre Adèle, 6 mois… Rien d’anormal à ces comportements ! L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur est souvent vécue comme une menace (et ce, d’autant plus que l’écart d’âge entre les enfants est faible), et attention de ne pas négliger ce que peut également ressentir le cadet, qui se voit détrôné de sa place de petit dernier. Comme nous l’explique Dana Castro, psychothérapeute : « Le deuxième, troisième, quatrième… est un intrus pour tout le monde […]. Chaque naissance bouleverse la place de chacun. » Ni anodin… Imaginez que votre conjoint arrive un jour avec une 2 e femme et vous l’impose de manière définitive. Qu’il vous explique qu’il l’aime autant qu’il vous aime. Que vous devez partager avec elle votre 56 Dossier « LA FRATRIE » lieu de vie, votre quotidien, voire une partie de vos affaires. Que ressentiriez-vous ? De la gratitude, de la joie et de la bienveillance ? Rien n’est moins sûr… On comprend mieux, en imaginant un tel scénario, combien l’arrivée d’un autre membre dans la fratrie est loin d’être anodine. … ni dramatique Mais il ne faut pas non plus tomber dans la culpabilité ni victimiser l’aîné ou le cadet ! La naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, si elle est synonyme de bouleversement, est aussi une chance : « La fratrie est le lieu privilégié de l’apprentissage de l’altérité, comme de la découverte d’un « moi » plus libre que s’il était resté l’enfant unique qui concentre forcément sur lui les attentions et les attentes des deux parents » explique avec justesse Roxane Fontaine, auteure de Finie la jalousie entre frères et sœurs ! Entre ne pas penser à accompagner l’aîné ou à en faire une affaire d’état, il y a un juste milieu. Voici quelques astuces ! |