Formidables outils pour améliorer « l'acquisition des connaissances et des savoir-faire », comme le soulignait l'Académie des sciences en 2013, les écrans peuvent s'avérer particulièrement nocifs. Voici donc quelques bons réflexes à adopter ! Risques et rythmes Anne-Laure Troublé Les risques Les dommages collatéraux liés à l’abus d’écrans se révèlent au fur et à mesure des études, malheureusement encore timides sur le sujet. Ainsi, en juin dernier, l’addiction aux jeux vidéo a été reconnue comme une maladie à part entière par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Voici une liste, non exhaustive, des risques potentiels en cas de consommation abusive : Retard de langage : une trop grande exposition aux tablettes et aux smartphones entraînerait chez les enfants des retards dans l’apprentissage du langage (1). Certains enfants arriveraient ainsi en CP avec à peine 500 mots de vocabulaire… Impact sur le sommeil : les enfants – et notamment les tout-petits (de 6 à 36 mois) – exposés aux écrans en fin de journée auraient une durée de sommeil plus courte (2), notamment en raison de la lumière des écrans qui trouble la sécrétion de la mélatonine et retarde l’endormissement. 52 Dossier « LES ENFants & les écrans » Impact sur le comportement : de nombreux médecins et scientifiques mettent en relation l’abus d’écrans et un déficit de l’attention et de la concentration, une augmentation de l’agressivité ainsi qu’une diminution de l’aptitude à se calmer. Impact sur l’apprentissage de l’écriture : l’utilisation abusive des écrans tactiles impacterait le développement de certains muscles des doigts, indispensables à la tenue d’un crayon (3). Risque accru de surpoids, d’obésité (4) et de diabète de type 2 (5) : une trop grande exposition aux écrans diminue le temps que les enfants passent à bouger au quotidien, or se dépenser physiquement est essentiel pour leur santé. |