Turbullence psycho-pédagogie leur donne leur servent également dans leur relation avec leurs conjoints. Quand on apprend à ne pas juger la personne, mais uniquement ses actes ou son comportement, à rester factuel, à ne pas blesser, à préserver l’estime de l’autre, cela peut s’appliquer à toutes les relations humaines. Même si l’idéal est de commencer très tôt, je suis convaincue qu’une prise de conscience n’arrive jamais trop tard, que « tout se joue avant la mort » et non pas « avant 6 ans », comme le dit le titre d’un célèbre livre sur l’éducation ! Néanmoins, pour coller au mieux à la réalité des enfants, j’ai mis en place des ateliers plus spécifiques pour les parents d’adolescents et, bientôt, pour les parents d’enfants de 0 à 3 ans. Comment se déroulent les ateliers ? Je précise que les ateliers sont à destination des parents et non pas des enfants ! Ils sont limités à 10 personnes au maximum, se décomposent en plusieurs thèmes* et se déroulent soit au travers de 7 séances, soit en journées complètes. Trois temps forts rythment ces rencontres qui s’appuient sur un manuel illustré où les outils sont mis en scène au travers de bandes dessinées (les Américains ont l’avantage d’être très pragmatiques !). Une première phase concerne « la prise de conscience » de la façon dont on parle et dont on se comporte avec les enfants ; la deuxième est consacrée à l’apprentissage des outils, et la dernière, à des exercices pratiques, sous forme de jeux de rôles, pour s’entraîner. Reste ensuite à les mettre en pratique à la maison et… à en débattre à la réunion suivante ! * Voici les 6 thèmes abordés dans l’atelier « Parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent » : L’accueil des sentiments – Susciter la coopération – Remplacer la punition – Encourager l’autonomie – L’estime de soi – Aider les enfants à cesser de jouer des rôles. La méthode est-elle infaillible ? N’y a-t-il pas des parents, ou des enfants, totalement réfractaires ? Participer à des ateliers Faber et Mazlich est souvent l’occasion d’une remise en question. Et celle-ci est plus ou moins forte, selon les personnes. Les thèmes abordés font écho parfois à l’éducation que certains parents ont eux-mêmes reçue et dont ils ont souffert. Et certains auront alors besoin de se réparer avant de pouvoir continuer l’atelier. Pour ce qui est de l’infaillibilité de la méthode du côté des enfants, je reprendrais les mots de H. Ginott : « un enfant qui se sent bien est un enfant qui se comporte bien ». Et je préciserai que le but n’est pas de rendre ses enfants souriants 24h/24 ! Cela n’existe pas. L’accueil des sentiments n’empêche pas la frustration qu’un enfant ressent, par exemple, lorsqu’il n’y a plus de gâteau. Quand j’interdis à mon aîné 40 |