même, prête à bondir, le fauve est lâché et plus rien ne l'arrêtera ! La R5 Turbo est une stricte deux places, le compartiment moteur occupant toute la place arrière ! On trouve en position centrale arrière un quatre cylindres de 1 397 cm3 suralimenté par un turbo Garrett T3 poussant la puissance à 160 chevaux à 6 000 tr/min pour un poids de 970 kg ! La position du moteur optimisera au maximum la motricité et l'adhérence de la voiture. Il s'agit d'une propulsion, un retour aux sources, la R5 Turbo est bien la digne descendante des R8 Gordini et des Berlinettes ! Pour arrêter l'enfin, on a monté des freins à disques surdimensionnés et ventilés sur les quatres roues. L'esthétique de l'auto fera l'unanimité, une bête sauvage et magnifique à la fois. Pour associer définitivement la R5 Turbo au Panthéon des voitures, il fallait un intérieur en adéquation avec sa robe extérieure, disposant de couleurs ultra vives, rouge ou bleue pailleté… L'intérieur fera autant sensation que l'extérieur ! Un style futuriste poussé à son paroxysme ! La planche de bord reprend une étude abandonnée pour la R5 Alpine, une série de bloc dans un rectangulaire et un volant comportant deux branches décalées, quand ce dernier est en position droite, il représente 15h30 avec un petit trou sur le côté droit. Les sièges sont aussi à la fête avec des intégraux de couleurs carrosserie du plus bel effet. Même si en regardant de plus près, on voit une finition bâclée, cela n'a aucune importance sur la cote d'amour du modèle, les commandes pleuvent et la fabrication ne peut pas suivre. Un engin délicat À gauche, en bas, la R5 Turbo 2, ci-dessous, l’intérieur plus traditionnel de la Turbo 2. Côté performances, elle accroche 220 km/h… En R5 cela procure des frissons ! Elle couvre le kilomètre en 27,8s, chiffre excellent, mais c'est surtout au niveau des accélérations que cela surprend. L'auto, jusqu'à 3 500 tours est presque molle, le turbo entre en action à ce moment-là et vous projette littéralement en avant ! Un coup de pied aux fesses extraordinaire, même si cela est difficilement maîtrisable au final. En octobre 1982, au Salon de l'Auto de Paris, Renault présente la seconde mouture de sa rebelle ! Nettement moins entousiasmante que la première version, elle abandonne, par exemple, son exceptionnel tableau de bord au profit de celui de la R5 Alpine nettement plus conventionnel. Au passage, elle abandonne aussi les sièges intégraux si originaux pour se contenter de sièges « normaux » en velours ! Les 200 premiers exemplaires de la version Turbo 2 possèdent un pavillon en aluminium, elles ont servi à l'homologation de l'auto pour passer la voiture dans une catégorie autorisant des pneus plus larges (R5 Turbo Maxi), elle comportait le nom de code 8221. Au total, la R5 Turbo 1 sera produite à 1 362 unités entre 1980 et 1982, tandis que la version Turbo 2 sera fabriquée à 3 183 exemplaires entre 1983 et 1986. Modèle R 5 Turbo 1 69