de Renault. Renault a ainsi opéré un recentrage complet sur son cœur de métier, l'automobile. Renault devient groupe multimarques Parallèlement au développement de l'Alliance avec Nissan, Renault va miser à fond sur sa propre stratégie à l'international. Objectif fixé par Louis Schweitzer : vendre 4 millions de voitures à l'horizon 2010. Soit, en gros, doubler la production en quelques années. Deux atouts pour y parvenir : d'une part, la prise de contrôle, en 1999, du constructeur Roumain Dacia qui, après un colossal effort de modernisation du site de Pitesti et du réseau commercial, se verra confier la production d'une voiture « à 5000 euros » destinée aux marchés émergents et déjà à l'étude au Technocentre - Logan ; d'autre part, la reprise, en 2000, de la division automobile de Samsung. Samsung Motors est déjà partenaire de Nissan, son appareil industriel est ultramoderne, ses compétences et le niveau de qualité de ses produits excellents, et sa position sur le marché sud-coréen, solide. Une nouvelle entité, Renault Samsung Motors (RSM) est créée. Le retour en Formule 1 À l'ère de la mondialisation, une bonne image de marque est gage de rentabilité. Plus une marque est connue, plus elle peut accroître ses marges à la vente. Pour Renault, acteur encore essentiellement européen à l'ambition mondiale, il s'agit donc de se faire connaître… Et reconnaître. En rachetant l'écurie Benetton en 2001 pour revenir en Formule 1 sous ses propres couleurs, Renault a bien l'intention de profiter de l'exposition médiatique maximale que donne cette discipline, vecteur incomparable de notoriété. À condition, bien sûr, de gagner. 4ème en 2002 au Championnat du monde des constructeurs pour sa première saison, 4ème en 2003, 3ème en 2004, l'écurie Renault F1Team, dirigée par Flavio Briatore, sous la présidence de Patrick Faure, n'a qu'un seul objectif : le titre mondial. C'est ce qui sera fait dès 2005, suivi de 2006 où Renault empochera les titres suprêmes Constructeur et Pilote. Malheureusement, elle perd aussi son pilote Fétiche, Fernando Alonso passé chez l'ennemi McLaren. Le cas « Logan » Pièce maîtresse de l'internationalisation de Renault et « pari personnel » de Louis Schweitzer, Logan, voiture moderne, robuste et à un prix abordable, est une nouvelle manière sociologique d'aborder la voiture qui entre en résonance avec les préoccupations du grand public. Lancée sur le marché roumain en septembre 2004, elle est également commercialisée d'emblée en Turquie ainsi que dans les pays d'Europe Centrale et Orientale. Fin 2004, les premiers résultats étaient plus que convaincants. Mais les projets visant à faire sortir Logan de sa base roumaine se concrétisent rapidement : début du montage en Russie en mai 2005 par Avtoframos (déjà partenaire de Renault depuis 1996), mais aussi en Colombie et au Maroc, joint-venture en Iran, puis en Inde avec début de la fabrication en 2007. Logan intéresse aussi un certain public d'Europe Occidentale et sa commercialisation débute en France en juin 2005. Une page se tourne Pour son dernier exercice à la tête de Renault, Louis Schweitzer annoncera des résultats record. C'est une entreprise en bonne santé qu'il confie à son successeur, Carlos Ghosn, le 29 avril 2005, lors de l'Assemblée Générale des Actionnaires. Louis Schweitzer devient Président du conseil d'administration du groupe Renault. Avec Carlos Ghosn, l'histoire de Renault s'engage sur de nouveaux rails. Il tente une nouvelle approche vers les États-Unis, mais pour l'heure, rien n'est encore clairement défini. La gamme va poursuivre un chemin tracé par son prédécesseur, avec l'apparition de la nouvelle Clio 3 notamment future star de la marque ! Encore une œuvre d’art : 09/10/1935 Renault Viva Grand Sport - Type ACX2 Coach décapotable 39