HISTORIQUE de la marque Louis Schweitzer, PDG de Renault 1992 - 2005 Mégane II "Voiture de l'année 2003 28 Automobile Story aux économies d'énergie. Renault diversifie ses activités L'industrie automobile étant très sensible aux variations de l'économie, à plus forte raison aux contextes de crise, Renault accroît la diversification de ses activités extra automobiles avec comme objectif d'assurer ainsi 50% du chiffre d'affaires. Cette diversification est industrielle (Renault Marine existe déjà ; Renault Moteurs Développement est créé et prend le contrôle de Vélosolex et d'une participation dans les cycles Micmo-Gitane...) et commerciale (avec investissements plus ou moins hasardeux dans l'agro-alimentaire...). Parallèlement, Renault cherche à pénétrer les marchés automobiles les moins touchés par la crise. Faciliter la vie du conducteur comme celle des passagers a toujours été une priorité pour Renault. En 1973, Renault invente la condamnation centralisée des portes. Par la suite, Renault sera encore le premier à doter ses véhicules d'un « plip », qui permet l'ouverture et la fermeture des portes à distance. Louis Renault s'entête Louis Renault, qui pensait que l'Europe devait au contraire s'unir pour faire front à la force économique des États-Unis, admirerait plutôt cet Hitler qui a construit un important réseau autoroutier pour stimuler l'industrie automobile en Allemagne, comme l'a déjà fait Mussolini en Italie... Le conflit qui se profile est à ses yeux une grave erreur. Les Américains ne sont pas en guerre et ils vont, pense-t-il, en profiter pour écraser les constructeurs européens. Aussi, lorsque la guerre est déclarée, en septembre 1939, ne met-il aucun entrain à accélérer ses fabrications militaires. Une politique financière novatriceLe La Régie Renault a progressivement développé à partir de 1963 une activité financière. Cette orientation novatrice est dictée par une législation nationale contraignante pour des entreprises aux stratégies internationales. S'appuyant sur une quinzaine de sociétés chapeautées par deux holdings pour trouver des financements externes, son objectif est d'accompagner la politique internationale de la Régie Renault et d'assurer une rentabilité complémentaire fiable. L'activité financière a contribué à multiplier par cinq la valeur réelle de l'entreprise en vingt ans. Ce ne sera pourtant pas suffisant... Renault est désormais un groupe qui comprend la RNUR (la Régie) et l'ensemble des filiales issues de la diversification. Les effectifs totalisent 222 500 personnes, dont près de 104 000 à la RNUR (plus de 21% de travailleurs immigrés). En 1975, les usines ont produit 1,3 million de véhicules particuliers (dont plus de 400 000 en Espagne, Belgique et Roumanie et 130 000 en Turquie, Australie, Afrique du Sud, Argentine, Colombie, Iran…), quelque 99 000 véhicules industriels, près de 60 000 camions Saviem-Berliet, 14 000 tracteurs agricoles et 112 500 moteurs spéciaux. Le champ de l'expansion Bernard Vernier-Palliez poursuit la politique de diversification du groupe engagée par son prédécesseur et rendue encore plus nécessaire par la crise pétrolière qui affecte l'industrie automobile. Il ne tardera pourtant pas à mettre un terme à certaines activités annexes, en particulier agroalimentaires, qui étaient censées générer du cash-flow mais s'étaient avérées ruineuses pour la Régie. Du côté industriel, les partenariats pour le montage et la distribution des véhicules se multiplient, appuyés par la mise en service de l'usine de Grand- Couronne dédiée à la production de CKD (voitures en éléments démontés) : au Portugal (usines de montage et de mécanique), en Turquie (reprise de l'usine Oyak) et, à plus petite échelle, en Thaïlande, aux Philippines... La géographie Renault s'élargit. Et toujours, l'Amérique… Malgré son précédent échec aux États-Unis, Renault n'abandonne pas l'ambition de s'y développer. Faute de moyens financiers suffisants pour construire installations industrielles et réseau de distribution, l'entreprise mise sur des coopérations |