diesel, il dénote par son caractère avec ce que l'on attend d'une Jaguar. Ce bloc a aujourd'hui disparu, remplacé par un nouveau 3 litres de 240 ch, et 275 ch et 600 Nm pour la XF-S. Cette dernière, par ses performances et son onctuosité, est à recommander pour les gros rouleurs. Sinon, l'offre essence est suffisamment large pour éviter le diesel. En entrée de gamme, on trouve un V6 3 litres de 238 ch. Séduisant sur le papier, mais banal côté performances pour cette lourde propulsion de près de 1 700 kg. Les V8 sont à privilégier, si le budget d'achat et surtout d'usage quotidien vous le permettent. Jusqu'en 2009, c'est le 4,2 l datant de l'ère Ford qui officie en haut du catalogue. Disponible en deux niveaux de puissance, il dispense 300 ch en version atmosphérique et 416 ch sur la version à compresseur SV8. Le nouveau V8 5 litres apparaît en 2009 : sans aller jusqu'à la tonitruante XF-R de 510 ch, la version atmosphérique de 385 ch suffit déjà à offrir de belles performances à la XF (0 à 100 en 5,7s, 250 km/h en pointe), avec une musicalité rageuse et raffinée en prime. Il s'agit sans doute de la version offrant le meilleur compromis entre agrément, coût d'usage et prix d'achat. Fiabilité au quotidien On dispose à présent d'un recul suffisant sur la robustesse de l'anglaise. Tout n'est pas rose, et il faudra faire attention à quelques points de qualité : tout d'abord, en terme de finition. Des disparités sont observées sur les premiers modèles produits en terme d'assemblage dans l'habitacle, avec des erreurs d'alignements sur la console centrale, ou en partie basse de planche de bord. Sous le combiné d'instrumentation, des garnitures mal fixées peuvent prendre du jeu au bout de quelques années. Les progrès sont néanmoins réels par rapport à la S-Type qu'elle remplace. En terme de raffinement, s'affranchir du giron de Ford a plutôt été une bonne chose. Les matériaux sont de bonne facture dans l'ensemble, hormis le revêtement façon alu de la console centrale d'aspect banal. L'ambiance est flatteuse, si on ne s'attarde pas sur les quelques détails de finition qui, mis bout à bout, agacent. Le dessin de la planche de bord, plus moderne que ce à quoi Jaguar nous avait habitués, intègre un original système d'aérateurs qui pivotent à la mise de contact. Ayons un bon mot pour l'équipement, plus généreux que sur les allemandes à tarif équivalent (cuir, aide au stationnement et sièges électriques dès le premier niveau d'équipement). Les versions Portfolio sont à privilégier. Dotées du GPS, de sièges ventilés/chauffants et d'une présentation plus cossue (pavillon alcantara, cuir étendu avec surpiqûres contrastées, aluminium mêlé aux boiseries), elles n'impliquent pas un important surcoût en occasion. Extérieurement, la carrosserie jouit d'une réalisation correcte mais pas exemplaire : d'un modèle à l'autre, des défauts d'alignement des joncs chromés de vitres peuvent apparaître. L'application de la peinture est réussie. « Les premiers propriétaires ont essuyé les plâtres d'un développement sans doute un peu rapide » Aucun gros problème de fiabilité n'est à déplorer, mais une accumulation de petits pépins entache le fonctionnement. Le très joli et original sélecteur de boîte automatique peut parfois se bloquer pour des soucis électroniques, empêchant le démarrage du véhicule. Dans ce cas, si couper puis remettre le contact ne suffit pas, une reprogrammation s'impose. Toujours côté électronique, quelques cas sporadiques de désactivation inopinée de régulateur de vitesse ont été relevés, ou encore de non reconnaissance de la clé mains libres. Un problème de conduite d'alimentation de liquide de direction, sujette à corrosion et pouvant mener à une fuite, à fait l'objet d'un rappel sur certaines séries produites jusqu'en 2009 au Canada et aux Etats-Unis. Aucune action officielle n'a été entreprise en France, mais les véhicules potentiellement concernés auraient été rectifiés au cas par cas en atelier. Toujours question sécurité, un problème d'enrouleur de ceinture de sécurité arrière a poussé Jaguar à rappeler environ 4 800 unités produites entre octobre 2007 et mai 2008. Enfin, une usure anormale et rapide des pneus avant (parfois moins de 20 000 km) a été déplorée par plusieurs propriétaires avec la monte d'origine en Dunlop, quelle que soit la motorisation. Liée à la monte en ellemême mais aussi a une sensibilité au moindre défaut du parallélisme. Ce qui nous amène au coût d'entretien… AUTO PRESTIGE/86 |