♣ Histoire Sur les traces du fantôme de Marie-Antoinette… Tristement célèbre pour avoir été décapitée sous la Révolution française, Marie-Antoinette fait encore parler d’elle de nos jours. C’est sous la forme d’un fantôme qu’elle et ses amis hantent désormais le Petit Trianon et ses environs. Versailles est l’un des lieux les plus visités de France. Mais si la majorité des touristes s’émerveille devant la beauté de ce château et des jardins à la française dessinés avec goût par André Le Nôtre, d’autres se rendent à la croisée du Grand Trianon, du Petit Trianon et du Hameau de Marie-Antoinette dans l’espoir d’y faire une rencontre quelque peu mystique. Deux touristes anglaises sont à l’origine de cet étrange succès qui ne cesse 40 - Astro revue Hors-Série de croître depuis plus d’un siècle maintenant. Charlotte Anne Elizabeth Moberly et Eleanor Frances Jourdain ont publié les mystérieuses rencontres qu’elles ont faites en l’an 1901 alors qu’elles se promenaient dans les jardins avoisinant le Petit Trianon. Ces deux jeunes anglaises de bonne réputation, considérées comme des pionnières de l’enseignement supérieur féminin en Grande-Bretagne, sont donc à l’origine de la légende versaillaise qui veut que le fantôme de Marie-Antoinette rôde autour du château. Voyage à travers le temps En 1901, heureuses et enthousiastes à l’idée de découvrir les alentours du château de Versailles, les deux institutrices cheminent du Grand Trianon vers le Petit Trianon. Elles se retrouvent soudainement dans un endroit qui les emplit d’une profonde tristesse. Les lieux autour d’elles n’ont pourtant pas changé mais elles se sentent très vite oppressées. N’osant partager leurs impressions, elles poursuivent leur chemin sans vraiment comprendre ce qui se passe. Peu à peu, elles rencontrent des personnes en costume d’époque à commencer par deux hommes, munis d’une brouette et d’une pelle, qu’elles prennent dans un premier temps pour des jardiniers étrangement vêtus (long manteau vert et tricorne). Puis, sur le seuil d’une maison, elles aperçoivent une femme accompagnée d’une fillette coiffée d’un bonnet blanc. Mais le souvenir le moins agréable reste sans doute celui d’un homme à la mine sinistre et victime de la petite vérole assis près d’un kiosque. Elles pressent d’ailleurs le pas à ce moment-là. En avançant vers le Petit Trianon, l’une des deux anglaises évoque la présence d’une dame aux boucles blondes surmontées d’un chapeau de paille qui dessinait. Après vérification auprès de tableaux de maître, cette élégante personne n’est autre que la reine Marie-Antoinette. Plus tard, dans leur récit, Miss Moberly et Miss Jourdain |