artdeville - Édition chicxulub Colibus livre le dernier km Le concept à l’origine de Colibus était aussi audacieux que sympathique : créer un véhicule en kit, selon le modèle du géant suédois du meuble. Pilotable sans permis et sans portière puisque prévu pour l’usage exclusivement urbain de la livraison du dernier kilomètre, ce premier véhicule a cédé la place depuis à un modèle plus rationnel. Ses usagés n’ont plus besoin de le monter et il peut désormais rouler partout ! Conçu et assemblé à Auch, le Colibus a été pensé dès le début pour une motorisation électrique. Grâce à son châssis breveté, une structure en mousse prise en sandwich entre deux plaques d’aluminium, l’engin est très léger (entre 500 et 890 kg), ce qui lui permet de porter des charges plus importantes. L’espacement entre l’essieu avant et arrière est également réduit : « Pour un utilitaire, on a l’empâtement d’une Clio, souligne Bruno Viath, directeur de Colibus. Cela permet des demi-tours plus faciles dans les rues étroites. » À volume de chargement égal, le petit camion électrique n’a tout simplement pas de concurrents. « On se tient debout dans la caisse sans problème », ajoute M. Viath. Concevoir la caisse dans un matériau biosourcé « en bambou, pourquoi pas ? », acquiesce Bruno Viath, mais les obstacles lui semblent insurmontables. Rien que « pour l’homologation et l’épreuve du crash test, il faudrait accepter de détruire au moins trois véhicules. » Et même avec un soutien financier du secteur public, cette transition écologique resterait compliquée. « Le marché est encore frémissant. Tant qu’il n’y aura pas obligation à rouler à l’électrique, notamment en centre-ville… » Commercialisé dans toute l’Europe en versions 5,5 à 8m 3 , « sec » à 41 000 euros ou « frigorifique » à 52 000 euros, il existe également en formule foodtruck à un prix variable selon les aménagements souhaités. http://www.colibus-ve.eu Stars d’Oc 46 Vélo hybride ThirtyOne Parce qu’il est convaincu « que concevoir et assembler des vélos en France n’est pas une utopie », Christophe Baeza s’est lancé. Un mur l’avait littéralement stoppé dans la pratique de sa passion, le VVT, l’handicapant d’un bras. Mais il a su convertir ce coup du sort en opportunité. ThirtyOne, comme les chiffres du département où sa société est installée, voit ainsi le jour, en 2013, et l’année suivante, le 1 er vélo électrique français en libre-service. « J’ai toujours milité pour le local », affirme Christophe Baeza. Conçus dans ses bureaux à Toulouse, les vélos sont assemblés à Saint-Gaudens par cinq personnes « à partir de pièces à 65 % européennes. Le cadre, le savoir-faire et les machines viennent de Taïwan. Ce sont les seuls capables de fournir pour les grosses séries », précise-t-il. Mais les roues sont bien fabriquées localement. Distinguée à plusieurs reprises, l’entreprise ne s’endort pas sur ses lauriers. En janvier 2019, ThirtyOne sort le per vélo électrique qui se recharge à la décélération. Une innovation qui tombe à pic, alors qu’en la période, la petite reine conforte son rang parmi les solutions postconfinement lié au Covid-19. « J’aurais préféré un autre contexte, mais c’est vrai, le vélo est le grand gagnant. » Partant d’un chiffre d’affaires de 350 000 € - le modèle Debut Hybride est à 2 659,00 €, M. Baeza prévoit de doubler ce résultat pour 2020, avec en ligne de mire les promoteurs immobiliers dont l’offre de logements collectifs inclut désormais souvent une flotte de vélos partagés. ThirtyOne leur propose ses services qui incluent l’installation d’une borne de recharge. |