Arabesques n°97 avr/mai/jun 2020
Arabesques n°97 avr/mai/jun 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°97 de avr/mai/jun 2020

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Agence Bibliographique de l'Enseignement Supérieur

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 1,5 Mo

  • Dans ce numéro : dossier, y a-t-il un bibliothécaire dans la salle ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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( Dossier… Y A-T-IL UN BIBLIOTHÉCAIRE DANS LA SALLE ? VERS DE NOUVELLES LÉGITIMITÉS ) La curation, un enjeu pour la gestion des données numériques lLa gestion des jeux de données numériques est devenue un enjeu incontournable de la science ouverte. La curation de ces données intègre des tâches de sélection, de vérification, de normalisation, de structuration ou encore d’enrichissement, indispensables pour publier des données réexploitables. Dans ce domaine, les bibliothécaires ont pour atout leur expérience collective et partagée de tout ou partie de ces tâches. Avec l’ouverture des catalogues et la diffusion de leurs métadonnées, ils sont déjà devenus des gestionnaires de données potentiellement utilisables par la communauté des chercheurs. Parmi ces gisements de données, les autorités – que la bibliothéconomie moderne préfère appeler «entités» – sont les divas. Gardons à l’esprit qu’elles sont de plus en plus nombreuses et chouchoutées : Ces données *de référence* constituent en effet des pivots facilitant l’interopérabilité des systèmes. C’est bien l’usage souhaité qui détermine les traitements à effectuer. Il peut s’agir de produire des alignements vers ces données pour augmenter la visibilité d’un corpus, ou bien de les enrichir pour mieux les partager, ou encore tout bonnement de les créer pour que tout système puisse s’y raccrocher. Dans cette optique, les catalogueurs changent de pratique, en intégrant à leurs tâches quotidiennes des « opérations qualité » ciblées. Pour les accompagner, l’Abes investit dans des outils et services adaptés à ces nouvelles réalités. 20 Ar (abes)ques N°97 AVRIL - MAI - JUIN 2020 PAPRIKA, UNE INTERFACE POUR VOIR ET AGIR AUTREMENT Ouverte en février 2019, l’application Paprika (paprika.idref.fr) propose une autre manière de visualiser et de produire des données dans le Sudoc et dans IdRef. À partir d’un nom et d’un prénom, l’utilisateur voit sur un même écran l’ensemble des autorités et des points d’accès correspondants, et accède à des vues construites jusqu’alors inaccessibles : une personne dans le contexte d’un document particulier, un auteur à travers la somme de tous les documents auxquels il a contribué. In fine, Paprika permet de créer et de corriger des liens et de créer des notices d’autorité sans passer par l’interface de catalogage WinIBW. Sa simplicité et son caractère ludique et visuel en font un outil pédagogique exploité d’ailleurs par certains coordinateurs Sudoc pour « dédramatiser » le catalogage et impulser une prise de conscience commune de l’importance des liens aux autorités. QUALINKA, UN PROGRAMME D’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AU SERVICE DU SIGNALEMENT Qualinka est un service d’intelligence artificielle capable de produire et d’évaluer des liens entre des points d’accès et des autorités personne. Disponible à partir de de l’application Paprika, il offre un diagnostic automatisé de la qualité des liens. Sans se substituer au catalogueur qui reste seul habilité à modifier les données, Qualinka a pour vocation de lui faciliter la tâche en focalisant son attention sur les cas problématiques. En dehors de Paprika, Qualinka est utilisé en mode automatique pour effectuer des alignements en masse. ALGOCLC2 : LA FRBRISATION DU SUDOC, VERS LA TRANSITION BIBLIOGRAPHIQUE L’expérimentation « Sudoc-FRBR » permet la préfiguration d’un nouveau type d’entité du modèle LRM : l’œuvre. L’algorithme de calcul baptisé « algoclc2 » produit précisément des pré-notices d’œuvres issues du regroupement de notices bibliographiques. À l’heure actuelle, les catalogueurs n’ont pas la possibilité de créer ou modifier ces pré-notices. En revanche, ils peuvent influer sur la qualité des regroupements, en corrigeant des erreurs de catalogage (fautes de frappe, liens erronés aux personnes ou aux titres uniformes) ou bien en enrichissant les notices trop pauvres (titre incomplet, absence de zones de liens). Ce tour d’horizon rapide montre une partie des moyens mis en œuvre par l’Abes pour soutenir les professionnels du réseau Sudoc en matière de curation des données d’autorité. Après des premiers pas prometteurs, reste à encourager chacun (professionnel, équipe, établissement) à se saisir de ces dispositifs. Aline Le Provost Service Autorités et Référentiels, Abes le-provost@abes.fr
( Actus) CONSORTIUM ORCID FRANCE : nouveau réseau, nouveaux correspondants ORCID, un identifiant international pour les chercheurs Lancé en 2012 sous la forme d’une association à but non lucratif par des universités, des organismes de recherche et des éditeurs anglosaxons, ORCID (Open Researcher and Contributor Identifier) est un système international d’attribution d’identifiants pour les chercheurs. Le chercheur est au centre du dispositif : il crée son ID ; il peut renseigner son compte ORCID avec diverses rubriques 1 ; il décide s’il rend ces informations publiques. Même si les pratiques divergent selon les disciplines, ORCID a connu un fort essor 2 ces dernières années, notamment parce que des agences de financement ou des plateformes de soumission d’articles exigent de la part du chercheur la saisie d’un numéro ORCID lors du dépôt. Un consortium français pour faire le poids face à ORCID Le modèle économique d’ORCID repose sur la gratuité pour les chercheurs et, pour les organisations, sur la fourniture de services, comme par exemple l’accès à des API spécifiques. En France, des organismes de recherche (comme l’IFREMER, le CIRAD) ou des infrastructures d’édition (OpenEdition) étaient adhérents individuellement depuis quelques années. D’autres souhaitaient rejoindre le dispositif, si possible collectivement puisqu’une adhésion consortiale à ORCID permet non seulement de faire baisser les tarifs de chacun, mais aussi de peser sur la gouvernance d’ORCID. Cela a été effectif en 2019. Conformément au Plan national pour la Science ouverte, et à la note d’orientation 3 du CoSo, le consortium Couperin.org et l’Abes ont été mandatés par le MESRI pour piloter la naissance de ce consortium. La Communauté française ORCID France est née fin 2019 et comprend actuellement 36 membres 4 . La stratégie nationale concernant l’identification des chercheurs entre ainsi dans une phase opérationnelle. Promouvoir l’adoption d’ORCID par les chercheurs Le comité exécutif 5 , instance de gouvernance du consortium, a pour mission de concevoir collectivement des services basés sur ORCID en répondant à des cas d’usages précis. Au-delà de cette instance opérationnelle, le consortium est pensé comme un espace d’échanges entre les membres, notamment pour la production de documents de communication et de formation à destination des chercheurs. À nouveau réseau, nouveaux correspondants Avec l’aval du comité exécutif, l’Abes met à disposition son expérience pour animer le consortium ORCID France. Une nouvelle fonction émerge dans les établissements membres du consortium : le correspondant ORCID. En tant que référent identifié, il est chargé de contribuer au pilotage de la politique de son établissement en matière d’identifiants, de coordonner les flux de données ORCID, d’analyser les données ORCID et de les valoriser. Le consortium est considéré par l’Abes comme un nouveau réseau ayant des spécificités, mais aussi des convergences avec l’existant. En effet, parmi les 36 membres du consortium, 28 appartiennent déjà à au moins l’un des réseaux gérés par l’Abes (Sudoc, STEP/STAR, CALAMES). Il est donc indispensable de penser l’articulation et la mise en cohérence, notamment avec le réseau des correspondants Autorités qui disposent d’une expertise indéniable autour des données d’identification des personnes. Et IdRef dans tout ça ? Outre son rôle dans la gouvernance du consortium, l’Abes fait partie des 36 établissements membres, pour ses propres besoins mais également du fait qu’ORCID France promeut l’usage d’identifiants pérennes de manière générale et sensibilise les chercheurs à la problématique de leur identité numérique, bien au-delà d’ORCID. Comme évoqué lors de ses Journées 2019, l’Abes souhaite proposer ORCID en vitrine et IdRef en coulisse. IdRef demeure l’identifiant pivot (avec un spectre beaucoup plus large que les seuls chercheurs) sur lequel est conservée une maîtrise absolue. Avec l’identifiant ORCID, l’Abes entend donc promouvoir la visibilité internationale des chercheurs exerçant en France tout en restant garante de ces données d’autorité en s’appuyant sur IdRef, référentiel souverain pour l’ESR. Isabelle Mauger Perez Coordinateur du consortium ORCID France Service Autorités et Référentiels, Abes mauger@abes.fr [1] Cursus d’enseignement, institutions d’affiliation, projets financés, publications et sites internet. [2] Plus de 8 millions de comptes ORCID existent aujourd’hui . [3] « Des identifiants ouverts pour la science ouverte », 2019, www.ouvrirlascience.fr/desidentifiants-ouverts-pour-la-science-ouverte-notedorientation [4] Chaque année, de nouveaux établissements pourront rejoindre le consortium. [5] Il rassemble le consortium Couperin.org (l’administrateur), l’Abes (le coordonnateur), des élus parmi les établissements membres, et des observateurs représentant des plateformes nationales de services d’IST (par exemple, HumaNum et le CCSD). N°97 AVRIL - MAI - JUIN 2020 Ar(abes)ques 21



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