TERVIEW En forme pour la promo ? José Garcia : Oui, parce qu’on vient de voir le film. On ne sait jamais ce que donnera la réécriture au montage… J’ai souvent fait confiance à des réalisateurs en étant déçu, à l’arrivée, parce que la production ne suivait pas. Là, les gens de Vertigo [la production] ont vraiment accompagné le film. Vincent Elbaz : Ils ont fait le choix d’un tournage long, d’un montage long. Ils n’ont pas sacrifié le scénario. Quand je l’ai vu, je me suis dit que c’était vraiment bien. Le générique à lui tout seul est déjà une marque de respect pour le spectateur. J. G. : T’as raison, c’est mieux que Kung Fu Panda. J’adore ce générique ! On emballe ! [Rires.] Ça fait dix ans qu’on vous attend. Sortir enfin ce troisième La Vérité si je mens ! tant espéré, ça ne vous a pas mis la pression ? V. E. : Je n’avais pas participé au deuxième – Gad Elmaleh jouait mon rôle. Je ne me sentais pas obligé, mais content qu’on me le propose. J’ai eu l’impression de répondre à un rendezvous fixé par le public. Dans la rue, quand les gens me demandaient : « Alors, c’est pour bientôt La Vérité 3 ? Ça sera aussi bien que le 2 ? », je sentais qu’on était attendus au tournant. Bruno Solo : Quand on filmait en extérieur, les curieux s’approchaient du plateau, voyaient Richard Anconina, José Garcia, Aure Atika… et demandaient : « Vous tournez La Vérité ? » À plusieurs reprises, ils nous ont déclaré : « Vous nous avez manqué ! » C’est ce qui a donné aux producteurs l’idée de la base line sur l’affiche. J. G. : La pression, ça a d’abord été pour moi : comment on va se retrouver ? On a tous vieilli. Mais, le jour des essais de costumes, c’était déjà comme si c’était hier. V. E. : On s’est tous retrouvés avec le même plaisir. B. S. : Nous ne nous connaissions pas avant La Vérité si je lo/Melki… je mens 3 Daniel Angeli | Mars Distribution SORTIE LE 1 ER FÉVRIER LA VÉRITÉ SI JE MENS ! 3, de Thomas Gilou mens ! On est devenus copains sur le premier. Et, si les gens se sont tant attachés à cette histoire, c’est aussi parce qu’ils ressentent cet esprit de troupe. N’avez-vous pas eu peur de lasser le public ? 7 J. G. : Le projet avait du mal à démarrer. J’avais fini par classer l’affaire. Mais les auteurs [Jean-Loup Dabadie, Gérard Bitton et Michel Munz] bossaient de leur côté comme des malades. Quand on a reçu le scénario, il était évident qu’on allait tous le faire. Ce n’était pas du réchauffé. B. S. : Aucun d’entre nous n’est à la rue, aucun n’y serait allé sans être convaincu de la qualité d’un troisième film. Mais on a senti qu’il y avait là une vraie exigence d’écriture, inventive sans paresse, qui ne se moquait pas des gens. V. E. : Pour moi, c’est l’opus le plus structuré des trois. Le deuxième était excellent, mais c’était un vaudeville, centré sur l’histoire de Serge qui essayait de séduire Elisa Tovati en se faisant passer pour un riche homme d’affaires. Dans le troisième, on est dans la comédie italienne, avec le montage d’une arnaque sur fond de crise. Chaque personnage existe vraiment, avec son histoire, ses dilemmes… APRÈS DIX ANS D’ABSENCE, ILS REVIENNENT ENFIN ! TROIS ÉCHAPPÉS DE LA BANDE, JOSÉ GARCIA, BRUNO SOLO ET VINCENT ELBAZ, NOUS RACONTENT L’AVENTURE. La vérité ? Rien que la Vérité ! Yvan (Bruno Solo), Dov (Vincent Elbaz), Serge (José Garcia) retrouvent Patrick (Gilbert Melki) et Eddie (Richard Anconina). La grande famille est enfin réunie ! • 7